Le Congrès mondial amazigh (CMA) a annoncé avoir introduit une plainte contre la très controversée députée islamiste et présidente du microscopique parti de l’équité et de la proclamation (PEP), Naïma Salhi. L’ONG demande la levée de son immunité parlementaire ainsi que le retrait définitif de l’Agrément de son parti politique.
L’annonce a été faite dans le communiqué sanctionnant la cérémonie de célébration de la Journée internationale contre la discrimination raciale hier mercredi. Le CMA n’a, d’ailleurs, pas manqué de relever la résurgence « de propos racistes, anti-amazigh et haineux » qui « se multiplient dans notre société, dans quelques médias et même au niveau des Institutions et des hauts responsables en toute impunité ».
Le CMA est bien sûr revenu sur les propos scandaleux de « Naïma Salhi, Présidente d’un Parti-écran qui s’est tristement illustrée par ses propos dangereux, notamment l’incitation à la haine raciale, injures, appel à la violence et menaces… »
L’action initiée par le Congrès Amazigh est motivée par la volonté de « faire taire les appels à la haine anti amazigh et anti-kabyles et afin de mettre l’État algérien devant ses responsabilités et ses engagements pris devant les instances internationales en matière de Droits de l’Homme ».
Pour ce faire, « le CMA a déposé une plainte et demande instamment la condamnation de cette députée conformément a la loi, en l’occurrence, les Articles 287 et 295 du Code pénal et les Articles 4 et 6 de de la Convention internationale d’élimination de toutes les discriminations raciales ». Cette ONG regroupant les Associations amazighes des Pays de Tamazgha et de la Diaspora et dont la mission est d’assurer la défense et la promotion des droits et des intérêts politiques, économiques, sociaux culturels, linguistiques historiques et civilisationnels des Amazighs a également réclamé une levée de l’immunité parlementaire de Naïma Salhi, ainsi que le retrait de l’agrément de son parti.