Accueil A La Une AADL : L’Etat reconnaît ne pas pouvoir respecter ses engagements

AADL : L’Etat reconnaît ne pas pouvoir respecter ses engagements

0

Confrontées à leurs limites, les autorités en charge du logement commencent à reconnaître l’évidence : elles sont incapables de respecter leurs engagements en termes de réalisation et de livraison de logements, notamment dans son segment AADL.

Après avoir promis la livraison des logements AADL dès 2015, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune est revenu, petit à petit, sur ses décisions pour reconnaître, enfin, que le gouvernement ne peut même pas s’avancer sur des délais de convocation des souscripteurs au programme « AADL 2 ». Cette déclaration, faite lors d’une rencontre qui ont regroupé, jeudi, le ministre et tous les responsables locaux du secteur de l’Habitat, confirme en effet que les autorités se sont, comme c’est souvent le cas, avancées sur des promesses qu’elles ne peuvent même pas tenir. Pis, alors que le ministère de l’Habitat promet le règlement de toutes les situations, il s’avère que même les cas relavant des programmes 2001 et 2002 ne sont pas encore réglés.

Les demandes de logement datant de 2001 et 2002 toujours en attente

Pour tenter de mesurer ses promesses, Abdelmadjid Tebboune indique désormais que l’opération de convocation des centaines de milliers de souscripteurs dans le programme AADL 2 se poursuivra « jusqu’à fin 2014 ». Pourtant, l’Agence nationale pour l’aide et le développement du logement (AADL) a même placardé des annonces publicitaires invitant les citoyens ayant introduit des recours d’attendre des convocations avant le 21 juin dernier. Une information qui s’avère une nouvelle fois fausse, puisque non seulement les concernés ne sont pas convoqués, mais que même les citoyens dont les dossiers ont été acceptés n’ont pas reçu de convocation.

Pour rattraper le temps perdu, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme indique que son département va recruter « entre 150 et 200 universitaires » afin d’accélérer l’opération de traitement des dossiers AADL.

Une preuve supplémentaire que la bataille de la crédibilité est très loin d’être gagnée.

 

Essaïd Wakli

Quitter la version mobile