Calomnie et diffamation : Il ne fait pas bon d’être opposant en Algérie

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    Dans le but de salir les opposants, le pouvoir joue sur tout. Quitte à salir les principales figures du mouvement. C’est ainsi que les relais d’information à commencer par les chaînes de télévision privées, racontent des histoires invraisemblables sur certaines personnalités.

    Aussi dangereuses que malsaines, ces accusations portent sur de pseudos révélations sur la vie privée de ces animateurs. A commencer par des reproches de servilité avec les services étrangers. Ainsi, un journaliste qui a effectué récemment une voyage professionnel au Maroc a été aussitôt taxé de travailler pour les services de ce pays voisin. Le journaliste, connu de ses collègues, est très intègre.

    Comme l’est Mustapha Benfodil, reporter et écrivain, que la propagande accuse de travailler pour les services français. Plus grave est également cette accusation, colporté par une chaîne de télévision qui fait passer Amira Bouraoui, gynécologue, pour une trafiquante ! Une propagande, fait de cette militante une escroc qui fait avorter des femmes enceintes dans sa clinique. Même son père, militaire à la retraite qui ose dénoncer la dictature, n’est pas épargné.

    Le mouvement Barakat, principale cible de cette chaîne qui fait du ragot matière à diffusion, a rendu public un communiqué pour dénoncer ces calomnies d’un autre âge. Même le candidat moussa Touati, pourtant connu pour sa modération, n’a pas été épargné. Il a été attaqué publiquement par une journaliste de la télévision Ennahar et en direct sur la télévision publique. La même « journaliste » a utilisé la même méthode contre Ali Benflis qui vient également d’être attaqué par l’équipe de Bouteflika. Ces méthodes, dignes de la propagande de la période soviétique, risquent d’ajouter de l’huile sur le feu dans un pays assis sur une
    bombe à retardement.

    Essaïd Wakli

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