Guerre en Libye: L’Arabie Saoudite boude Obama, Sarkozy rappellé à sa place de soutraitant

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    C’est une information révélée par le journal satirique français le Canard Enchaîné* : l’Arabie Saoudite aurait « refusé de servir de base arrière » au Pentagone qui avait prévu de fournir des armes (roquettes antichars, missiles antiaériens,…) aux insurgés libyens avant la contre-attaque victorieuse des troupes de Kadhafi.

    La raison ? Selon Washington, l’Arabie Saoudite ne digère toujours pas le lâchage de Moubarak par Obama, rajoute la même source.

    Il y a deux semaines, Paris a pour sa part, livré à Benghazi des canons, des batteries antiaériennes, via la DGSE, les services secrets français.

    Autre révélation du Canard Enchaîné : des commandos us des forces spéciales ont été infiltrés en Libye pour renseigner leur états-major et guider les tirs. Idem pour des militaires français et britanniques. Cette présence sur le sol libyen est bien sûr tenue secrète car contrevenant à la Résolution 1973 votée au Conseil de Sécurité des Nations Unies qui exclue toute intervention terrestre en Libye.

    C’est Washington qui pilote les opérations en Libye

    En chute libre dans les sondages d’opinion, le président français Nicolas Sarkozy a réussi un bon coup d’auto-promotion avec la guerre en Libye. Son nouveau ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, a multiplié les pressions auprès des alliés et de l’ONU afin d’arracher une autorisation de frapper kadhafi. Mais, cette intervention militaire a en réalité été validée au préalable par Obama qui a laissé la France attaquer en premier, afin de ne pas ternir davantage l’image de son pays déjà embourbée dans deux sales guerres en Irak et en Afghanistan.

    Mais l’excès de zèle de Sarkozy qui a voulu trop tirer la couverture vers lui, a exacerbé les diplomates étasuniens qui ont assisté à la réunion organisée à l’Élysée quelques heures avant l’entrée en guerre, rapporte le Canrad enchaîné. Du coup, le Pentagone a publié un communiqué pour rétablir les hiérarchies et remettre Sarkozy à sa place de soutraitant :  » Les forces américaines sont l’outil tranchant principal de la coalition. (…) Les États-Unis fournissent les moyens de commandement, de contrôle et la logistique ».

    En effet, le commandement de l’opération libyenne, y compris les forces françaises a
    engagées dans la guerre, est placé sous les ordres du général Carter Ham et de l’amiral Samuel Locklear qui opèrent depuis leur QG flottant, le navire « Mount Whitney ». Le tout est contrôlé depuis Stuttgart en Allemagne où est installée la section Afrique du Pentagone, l’AFRICOM.

    Autre revers pour Sarkozy, le nom donné à l’intervention aérienne en Libye. Le président français a voulu l’appeler « Harmattan », mais les américains l’ont baptisée « Aube de l’Odyssée ». Un nom qui prédit le début d’une action qui risque de durer dans le temps et éventuellement s’étendre à d’autres pays de la région dans une stratégie globale de domination du continent Africain.

    RAF

    (*) Le Pentagone a autorisé à Sarko de tirer le premier (23 mars 2011)

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