Infographie. Les principales découvertes de gisements de gaz et de pétrole en Algérie durant ces 10 dernières années

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    Au moment où des spécialistes et hommes politiques tirent la sonnette d’alarme sur l’éminence de l’épuisement des hydrocarbures en Algérie, les autorités algériennes ne cessent d’annoncer de très importantes découvertes de gisements d’hydrocarbures dans le Sahara, et même au nord du pays.

    Les annonces de découvertes d’énormes gisements de pétrole et de gaz se multiplient ces dernières années. Dernière en date : l’annonce faite hier, mercredi, par la Sonatrach, et GazProm. Est-il donc vrai que les hydrocarbures algériens sont en voie d’épuisement dans un proche avenir ? Les annonces « alarmistes » de certains spécialistes sont-elles fondées, ou doit-on les considérer comme de « fausses alertes » ? Nous avons décidé de recenser les découvertes annoncées par les responsables du secteur durant ces dix dernières années.

    Selon les statistiques extraites des rapports annuels de la Sonatrach, les découvertes ne cessent d’augmenter durant cette dernière décennie. Et les autorités algériennes ne comptent pas en rester là. Le ministre de l’énergie, Youcef Yousfi, annonce en janvier 2014 que « l’Algérie envisage très sérieusement de doubler sa production de gaz dans les dix prochaines années, grâce à ses réserves en gaz de schiste ».

    Le même responsable annonce, en octobre 2013, que la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, a fait la découverte d’un champ pétrolier au Bassin d’Amguid Messaoud, « C’est la plus importante découverte réalisée par Sonatrach, ces vingt dernières années », avait-il affirmé. Au mois de mai de la même année, Youcef Yousefi avait annoncé des indices de découverte du plus grand gisement d’hydrocarbure depuis les cinquante dernières années à Hassi-R’Mel, au sud du pays.

    Les nombreuses découvertes s’expliquent aussi par l’intensification de l’effort d’exploration depuis ces dernières années par la Sonatrach. Les opérations d’exploration sont passées de 7 découvertes en 2003, à 32 découvertes en gisement de gaz et pétrole en 2013. Une nette augmentation est enregistrée en 2010 avec 29 découvertes.

    Ces chiffres prouvent ainsi que l’avenir des réserves des hydrocarbures en Algérie n’est guère sombre. Ceci dit, les grandes richesses que génèrent les recettes d’hydrocarbures ne sont pour autant suffisantes pour offrir à l’Algérie un développement économique équitable et ambitieux. Au lieu de servir pour la construction d’une économie forte et fiable, l’Algérie, qui importe tout et rien, utilise cette manne financière pour acheter la paix sociale. 

    Arezki Ibersiene et Agnès Nabat

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