Appel Urgent à la Transparence : Les Archives de la Guerre d’Algérie Doivent S’ouvrir Davantage, Insiste un Historien Français

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Appel Urgent à la Transparence : Les Archives de la Guerre d'Algérie Doivent S'ouvrir Davantage, Insiste un Historien Français

Algérie France – L’historien français Marc André fait pression pour une simplification des procédures d’accès aux archives françaises de la période coloniale, soulignant que cela permettrait d’éviter les accusations de dissimulation de faits liés à la guerre.

Il a également critiqué la récente décision d’autoriser l’accès aux dossiers concernant les mineurs pendant la guerre d’Algérie, la qualifiant de rectification plutôt que de véritable progrès. Cette décision intervient après le « Décret général de restriction » publié le 27 décembre 2021, relatif à l’ouverture des archives de la guerre d’Algérie, qui aurait dû être mis en place il y a déjà 15 ans.

Les Dossiers Sensibles Restent Inaccessibles

Marc André a admis que de nombreux dossiers demeurent inaccessibles en raison de leur nature sensible, notamment ceux concernant les jeunes Français transférés en Algérie alors qu’ils avaient moins de 20 ans.

Il a partagé des exemples troublants de ces obstacles à l’accès aux archives, comme celui d’une femme cherchant à examiner le dossier d’enquête de son père, un prisonnier algérien condamné à mort. Alors que ces dossiers devraient théoriquement être accessibles, ils requièrent en réalité une autorisation officielle, sous prétexte que le condamné avait 20 ans et 6 mois au moment de son exécution.

André a souligné que malgré les promesses d’ouverture et de facilitation de l’accès aux documents de cette période, la réalité demeure ardue pour les familles et les historiens.

Des Zones d’ombre Maintenues

Il a également révélé que les autorités françaises n’avaient pas encore déclassifié tous les dossiers des mineurs. Cela inclut ceux des jeunes qui ont refusé de se rendre en Algérie et ont été incarcérés, ainsi que ceux qui ont été enrôlés pour la guerre en Algérie alors qu’ils avaient moins de 20 ans. Cette situation soulève des questions sur la nature même de la guerre, étant donné que de nombreux recrues étaient jeunes et ne pouvaient pas participer activement aux combats.

Enfin, André a conclu en notant que la décision d’ouvrir les archives des mineurs n’a concerné que les dossiers de la police et de la justice. L’accès à de nombreux autres dossiers, notamment ceux liés aux activités de renseignement, reste complexe.

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