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Crise Israël-Palestine : Le Roi du Maroc, Mohammed VI, entre Alliances Diplomatiques et Pressions Internes

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Crise Israël-Palestine : Le Roi du Maroc, Mohammed VI, entre Alliances Diplomatiques et Pressions Internes

La tension monte au Maroc alors que les violences à Gaza suscitent une vague de protestations anti-normalisation avec Israël. Dans ce contexte, le Parti de la justice et du développement (PJD), dirigé par Abdelilah Benkriane, prend la tête du mouvement en appelant à la rupture des relations avec l’État hébreu. Cette prise de position, directement en contradiction avec la diplomatie royale, du Roi du Maroc, Mohammed VI, soulève des questions sur la cohésion politique du royaume marocain.

Défiance Croissante : Le PJD Appelle à la Rupture des Liens avec Israël

Alors que les bombardements israéliens sur Gaza suscitent l’indignation à travers le monde, la colère gronde également au Maroc. Les appels à la rupture des relations avec Israël se multiplient, allant au-delà des manifestations populaires pour trouver écho au sein même du pays.

Le chef du PJD, Abdelilah Benkriane, a pris une position ferme jeudi dernier, appelant à mettre fin à la normalisation avec Israël, un accord conclu en 2020 sous l’égide de l’administration américaine. Cette normalisation avait été négociée en échange de la reconnaissance par les États-Unis de la marocanité du Sahara occidental.

Le PJD Renforce sa Position : Fermeture du Bureau de Liaison Israélien Demandée

Samedi, le PJD a enfoncé le clou en appelant à la fermeture du « soit disant » bureau de liaison israélien au Maroc et à l’expulsion des représentants israéliens qui y travaillent. Le parti islamiste, connu pour ses relations complexes avec le pouvoir en place, n’a pas mâché ses mots, désignant Israël comme « l’entité sioniste usurpatrice. »

La position du PJD ne se limite pas à la dénonciation des bombardements sur Gaza. Le parti exige la rupture de « tout contact, communication et relation de normalisation avec l’entité sioniste. » Une demande qui accentue la pression sur le gouvernement et le roi Mohammed VI, lequel n’a pas encore pris de position officielle sur la crise.

Pressions Diplomatiques : Le Maroc entre Alliances et Désaccords Internes

La prise de position du PJD place le roi Mohammed VI dans une situation délicate, essayant de ménager les alliances diplomatiques tout en répondant aux aspirations de son peuple. Contrairement à d’autres pays, le Maroc n’a pas rappelé son ambassadeur en Israël, une mesure symbolique souvent utilisée pour condamner les actions d’un autre État.

Le Palais royal, qui avait œuvré à renforcer la coopération militaire avec Israël depuis la normalisation, semble confronté à des pressions intérieures grandissantes. Le roi Mohammed VI, resté silencieux sur les événements de Gaza, aurait même contribué à mettre son « veto » lors du sommet arabo-musulman de samedi en Arabie saoudite, empêchant des mesures fermes contre Israël.

Un Maroc en Équilibre Délicat

Le Maroc navigue sur une corde raide entre ses alliances diplomatiques, notamment avec Israël, et les pressions internes exprimées par des acteurs politiques tels que le PJD. La question de la normalisation devient une épreuve pour le royaume, révélant les tensions internes et les défis auxquels il est confronté pour maintenir une cohérence politique.

Le peuple marocain, divisé sur la question de la normalisation, observe avec attention les mouvements de son gouvernement et les décisions à venir du roi Mohammed VI. La crise actuelle souligne la complexité des relations diplomatiques dans un monde de plus en plus interconnecté, où les actes d’un pays peuvent avoir des répercussions profondes à l’échelle nationale et internationale.

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