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Jean-Pierre Elkabbach : Un Hommage à un Ami de l’Algérie

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Jean-Pierre Elkabbach : Un Hommage à un Ami de l'Algérie

Paris, France – La France pleure la perte du célèbre journaliste français Jean-Pierre Elkabbach, décédé mardi à l’âge de 86 ans. Né à Oran en 1937 au sein d’une famille juive, Elkabbach a laissé une marque indélébile dans le monde du journalisme français et était connu pour son attachement à l’Algérie tout au long de sa carrière.

La direction de la communication de la présidence algérienne a rendu hommage à Elkabbach en tant qu’« ami de l’Algérie », un titre qu’il a ardemment mérité. Le président Emmanuel Macron a également salué Elkabbach comme un « monstre sacré du journalisme français » dans son hommage.

La carrière impressionnante de Jean-Pierre Elkabbach a couvert six décennies, pendant lesquelles il a été au cœur de l’actualité politique française. Il a débuté sa carrière à Oran au début des années 1960, travaillant pour la RTF (radio-télévision française).

Il a ensuite rejoint les rédactions des médias audiovisuels les plus prestigieux de France, dont Europe 1, France 2, France 3, TF1, et a même été président du groupe France Télévisions dans les années 1990.

Un Homme d’Entretiens et d’Influence

Elkabbach était renommé pour ses talents d’intervieweur exceptionnels et a eu l’opportunité d’interviewer de nombreux dirigeants français et étrangers au fil des ans, dont des figures emblématiques telles que Yasser Arafat, Michael Gorbatchev, Nelson Mandela, Fidel Castro, Bill Clinton, George Bush et Vladimir Poutine.

En France, son annonce de la victoire de François Mitterrand lors de l’élection présidentielle de 1981 reste gravée dans les mémoires.

Malgré son départ précoce d’Algérie, Elkabbach est resté profondément attaché à son pays natal, y retournant régulièrement. En 2012, il se définissait comme un « fils » de l’Algérie et un « fidèle » dans une interview au Figaro.

Un Attachement à l’Algérie Inébranlable

En 2011, il a été nommé « citoyen d’honneur » de la ville d’Oran, qu’il visitait « deux ou trois fois par an », selon ses propres mots. Il a déclaré : « Pas un jour ne se passe sans que je pense à Oran. C’est là que, dans l’adversité parfois, s’est forgée une partie de mon caractère. »

Son attachement à l’Algérie a été un fil conducteur tout au long de sa carrière. Dès les premiers jours de l’indépendance, il était présent et a rencontré des figures clés de l’Algérie, dont Boumediène, Ben Bella et Boudiaf, avec qui il était très proche.

Jean-Pierre Elkabbach était également l’un des premiers à plaider pour que la France reconnaisse son passé colonial en Algérie, et il a proposé la création de la commission mixte d’historiens, qui a finalement été mise en place par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron.

Un Héritage Inestimable

Sa disparition marque la perte d’un des derniers amis de l’Algérie parmi les journalistes français les plus éminents, laissant un héritage indélébile dans le monde du journalisme et de la diplomatie. Jean-Pierre Elkabbach a été une voix influente et un témoin clé de l’histoire franco-algérienne, laissant derrière lui des souvenirs précieux qui perdureront.

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