Le Maroc au Cœur de la Tension : Alliance avec Israël dans le Conflit Israélo-Palestinien

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Le Maroc au Cœur de la Tension : Alliance avec Israël dans le Conflit Israélo-Palestinien

La région du Moyen-Orient est une fois de plus le théâtre d’un conflit meurtrier, opposant Israël à la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement Hamas. Cependant, une question qui divise l’opinion internationale est de savoir quelle position adoptera le Maroc dans cet affrontement et si son alignement avec Israël va à l’encontre des intérêts arabes. 

La Guerre en Cours

La tragédie continue à Gaza, où les bombardements israéliens ont déjà coûté la vie à près de 3 000 personnes depuis l’attaque du Hamas le samedi 7 octobre. L’objectif déclaré est de déloger le Hamas, mais cela soulève la question cruciale de ce que deviendra Gaza une fois cette mission accomplie. La proposition d’Ehud Barak, ancien Premier ministre israélien et actuel leader du Parti Démocratique, est au cœur de ce débat.

Le Hamas et Gaza

Gaza, une enclave palestinienne, est politiquement et géographiquement séparée de la Cisjordanie. Cette division remonte à 2006, lorsque le Hamas a remporté les élections législatives palestiniennes et a établi son propre gouvernement. Cette situation a créé des tensions avec l’Autorité palestinienne, laissant Gaza isolée.

Le Hamas, à travers sa puissante branche armée, les brigades Azeddine Al Qassam, continue de lancer des attaques sporadiques contre Israël, entraînant des réponses brutales de l’armée israélienne et des pertes civiles massives.

La Proposition d’Ehud Barak et la Position Marocaine

La proposition d’Ehud Barak, exposée dans une analyse publiée par le journal britannique The Economist, prône le rétablissement de l’Autorité palestinienne à Gaza une fois le Hamas éliminé. Cependant, une transition immédiate est jugée risquée, car elle risquerait d’être interprétée comme une soumission à Israël.

Au cœur de cette proposition se trouve une « période intérimaire », pendant laquelle Gaza serait administrée par une « force arabe de maintien de la paix ». Les pays arabes amis d’Israël, dont le Maroc, l’Égypte et les Émirats arabes unis, sont appelés à participer à cette force. Leur mission serait de maintenir la stabilité jusqu’à ce que l’Autorité palestinienne soit prête à assumer pleinement le contrôle.

L’Égypte, pionnière dans la reconnaissance d’Israël en 1978, a ouvert la voie à cette normalisation. Le Maroc et les Émirats arabes unis ont suivi en 2020, grâce aux accords d’Abraham négociés sous l’égide de l’ancien président américain Donald Trump.

Cette proposition d’Ehud Barak a suscité des controverses, notamment en ce qui concerne la position du Maroc. Alors que certains considèrent la normalisation des relations avec Israël comme un pas vers la paix, d’autres craignent que cette alliance ne fragilise la solidarité arabe face au conflit israélo-palestinien.

La situation à Gaza demeure critique, avec des conséquences humanitaires dévastatrices. La proposition d’Ehud Barak offre une perspective sur un avenir possible pour cette enclave palestinienne après le retrait du Hamas. La position du Maroc, aligné sur cette proposition, soulève des débats intenses quant à son impact sur la cohésion du monde arabe. Cependant, il convient de rappeler que l’issue du conflit dépend de nombreux facteurs, et que la situation est en constante évolution.

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