Accueil A La Une L’hospitalisation d’Abdelaziz Bouteflika au Val-de-Grâce fait grincer des dents le Front National

L’hospitalisation d’Abdelaziz Bouteflika au Val-de-Grâce fait grincer des dents le Front National

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Le bref passage d’Abdelaziz Bouteflika à l’hôpital du Val-de-Grâce aura eu au moins le temps de faire jaser aussi bien les Algériens que les Français, mais pas pour les mêmes raisons. Une semaine après son retour voilà que le parti d’extrême droite français, le Front National s’indigne de cette hospitalisation d’un dirigeant dans un établissement français. 

La cible était facile pour le parti de Marine Le Pen. La venue du président algérien a semble-t-il suscité l’agacement de certains cadres du FN notamment de Gilbert Collard, député du parti qui vient de publier un communiqué ce mercredi 22 janvier dans lequel il signifie son mécontentement de voir Abdelaziz Bouteflika se soigner une nouvelle fois en France. Une réaction qui intervient après l’intervention télévisée de Marisol Touraine, la ministre de la santé sur le plateau de BFM TV, qui a semblé gênée lorsque un journaliste lui a posé une question sur la venue d’Abdelaziz Bouteflika. Cette dernière avait alors affirmé que « c’est l’Algérie qui va régler les frais ».

Mais pour le FN a certainement dû être insuffisante puisque le parti a décidé d’interpeller le gouvernement français sur les soins offerts au président français. « M. Gilbert Collard alerte Mme la Ministre des affaires sociales et de la santé sur la créance cumulée de l’Etat algérien vis à vis des organismes français du système hospitalier et plus généralement de sécurité sociale », écrit le parti dans un communiqué de presse.

Gilbert Collard utilise le prétexte de l’hospitalisation d’Abdelaziz Bouteflika pour revenir sur la dette que la CNAS a à l’égard des hôpitaux français. Des créances évaluées à quasi 60 millions d’euros. Selon le FN l’ardoise est bien plus conséquente voire astronomique : « il semblerait que vos Services sont moins informés qu’un grand journaliste de l’audiovisuel. Si la dette hospitalière algérienne atteignait réellement six milliards d’euros, la question de son solde se poserait avec acuité ; ainsi que les voies éventuelles d’exécution des mandats de paiement émis » écrit encore le député Collard, qui est allé jusqu’à attaquer le président et tout le système algérien : « et, dans l’attente du règlement de ce contentieux, on peut légitimement s’interroger quant à l’opportunité d’accueillir des ressortissants, voire de hauts dignitaires d’un régime dont la solvabilité ne poserait aucun problème si sa rente pétrolière n’était pas confisquée par une oligarchie. » Il accuse donc l’Algérie de profiter du système de santé français alors qu’elle a tout à fait les moyens financiers d’offrir des soins à ses ressortissants, et même ses dirigeants.

Les membres du parti d’extrême-droite semblent décidés à médiatiser leurs doutes quant aux rapports entre la France et l’Algérie, depuis ce matin les militants et élus FN ne cessent d’assaillir les réseaux sociaux pour partager ce communiqué.

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