Accueil A La Une Polémique à Marseille : Muselier Accuse Payan de ‘Féminicide Politique’

Polémique à Marseille : Muselier Accuse Payan de ‘Féminicide Politique’

0
Polémique à Marseille : Muselier Accuse Payan de 'Féminicide Politique'

Marseille – Les déclarations récentes du président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, ont suscité une vive polémique à Marseille. En qualifiant la démission de l’ancienne maire Michèle Rubirola de « féminicide politique », Muselier a déclenché une série de réactions et de controverses dans le paysage politique local.

Le Contexte : Michèle Rubirola et Benoît Payan

Pour comprendre cette controverse, il est essentiel de se replonger dans l’histoire récente de la mairie de Marseille. En décembre 2020, Michèle Rubirola, militante écologiste, était devenue la première femme élue à la tête de la deuxième ville de France. Cependant, seulement six mois après son élection, elle annonçait sa démission. Michèle Rubirola souhaitait échanger sa place de maire de Marseille avec son premier adjoint, Benoît Payan, un socialiste.

Les raisons de sa démission étaient liées à des problèmes de santé et à la complexité de ses fonctions. Michèle Rubirola insistait sur le fait qu’elle n’était pas politiquement « morte » et qu’elle poursuivrait son engagement politique avec le soutien de son équipe municipale.

La Déclaration de Renaud Muselier

C’est dans ce contexte que Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a fait sa déclaration controversée lors d’une interview sur BFM Marseille. Il a qualifié l’accession de Benoît Payan à la mairie de Marseille de « féminicide politique ». Selon Muselier, cette transition politique a signifié l’éviction de Michèle Rubirola, une femme verte et médecin élue par les Marseillais, au profit d’un homme blanc.

La déclaration de Muselier a immédiatement provoqué des réactions enflammées. Michèle Rubirola elle-même a répondu en déclarant qu’elle n’était pas politiquement « morte » et qu’elle avait démissionné en toute liberté en raison de ses problèmes de santé. Elle a également critiqué ceux qui utilisaient sa situation à des fins politiques.

Réactions et Polémiques

La déclaration de Muselier a suscité des réactions vives et diverses. Le groupe politique de Michèle Rubirola, le Printemps marseillais, a condamné fermement les propos de Muselier, l’accusant d’instrumentaliser les problèmes liés au féminicide à des fins politiques. Le maire actuel de Marseille, Benoît Payan, a également réagi en citant Mark Twain : « De temps en temps, il vaut mieux rester la bouche fermée au risque de passer pour un imbécile que de l’ouvrir et de lever tous les doutes. »

En revanche, Catherine Pila, présidente LR du groupe d’opposition « Une ambition pour Marseille » au conseil municipal, a soutenu les propos de Muselier, considérant qu’ils reflétaient la frustration face au déclin de Marseille sous l’administration de Benoît Payan. Selon elle, les mots utilisés par Muselier sont forts, mais ils reflètent la colère de nombreux Marseillais face à la détérioration de leur ville.

Un Bilan en Question

Alors que cette controverse fait rage, Benoît Payan doit présenter son budget pour 2024, qui s’élève à 1,9 milliard d’euros, avec 500 millions d’euros de dépenses d’investissements, sans augmentation d’impôts. L’opposition politique a annoncé qu’elle s’abstiendrait sur le vote du budget, soulignant un manque de réalisations significatives sous l’administration de Payan.

La controverse autour des propos de Renaud Muselier et de la démission de Michèle Rubirola met en lumière les tensions politiques à Marseille et les enjeux de la gestion municipale. Alors que les acteurs politiques continuent de s’affronter verbalement, les Marseillais attendent des actions concrètes pour améliorer leur quotidien dans cette ville emblématique de la Méditerranée. Le débat reste ouvert, mais une chose est sûre : Marseille reste au cœur de l’attention politique en France.

Quitter la version mobile