Accueil Maghreb Projet de révision constitutionnelle/ La diaspora algérienne se mobilise contre l’article 51 

Projet de révision constitutionnelle/ La diaspora algérienne se mobilise contre l’article 51 

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Les Algériens de la diaspora entament, à travers son tissu associatif, un mouvement de protestation visant à faire abroger l’article 51 de la constitution de Bouteflika, contenant des dispositions  jugées discriminatoires à leur égard.

La première association à monter au créneau est l’Association ADRA. Cette organisation mène actuellement une campagne visant à faire abroger les dispositions de l’article 51 du projet de révision de la constitution qui stipule que «la nationalité algérienne exclusive est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’État et aux fonctions politiques».

ADRA a lancé, sur Internet, une pétition ouverte à tous les Algériens de par le monde dont le but ultime est d’exercer des pressions afin d’obtenir une abrogation de cet article perçu comme une aberration. À ce sujet, ils estiment que  «la volonté d’une exclusion intellectuelle et identitaire émerge de certains articles de la constitution et ce, de manière ostentatoire».

Outrée par les dispositions comprises dans l’article 51, la diaspora algérienne à l’étranger affirme que «ce projet de constitution engendre une rupture du concept d’égalité entre citoyens algériens, principe hérité des valeurs du 1er novembre et du congrès de la Soummam». «Les dispositions de cet article seront lourdes de conséquences car l’Algérie se verra  amputée d’une grande partie de ses enfants à contre-courant de ce qui se passe dans d’autres pays, notamment face aux défis auxquels fait face l’Algérie actuellement», indique encore ADRA.

Elle relève également un grave dysfonctionnement et une contradiction entre les articles de ce projet de constitution, car l’article 51 viole, selon elle, le principe constitutionnel de la non-discrimination énoncé par l’article 29. L’association met en avant la volonté de l’état d’appliquer le principe machiavélique «du diviser pour mieux régner», estimant qu’il y a une volonté évidente d’«œuvrer pour la division de l’Algérie en créant une catégorie de sous-citoyens et en reniant une partie de ses enfants».

Pour rappel, l’Association ADRA a été créée en 2012, en France. Sa mission première est de lutter contre toutes sortes de  discriminations et d’exclusion. À l’origine, l’association ADRA a été fondée dans le but de favoriser l’action culturelle et sociale entre les Algériens et leurs amis de par le monde.

Massinissa Mansour

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