Alger – Alors que les préoccupations concernant les pénuries de produits de large consommation en Algérie ne cessent de croître, un député du groupe indépendant à l’Assemblée populaire nationale a jeté une lumière crue sur la situation en pointant du doigt la corruption comme principale cause de ces perturbations.
Des pénuries alimentaires en Algérie
Ces derniers mois, l’Algérie a été le témoin de tensions croissantes sur des produits de première nécessité. L’huile de table, la semoule, les légumes secs et le riz ont fait l’objet de polémiques liées à leur disponibilité et à l’augmentation des prix. Ces problèmes ont suscité des inquiétudes au sein de la population, malgré les assurances répétées du gouvernement affirmant que la situation était sous contrôle.
Lutte contre la spéculation
Le gouvernement algérien a réagi en prenant des mesures pour lutter contre la spéculation et en fournissant aux commerçants les produits en question. L’Office algérien des céréales, détenteur du monopole de l’importation des légumes secs et du riz, a récemment dévoilé les prix de vente de ces produits dans le but de stabiliser le marché.
Avant les problèmes liés aux légumes secs et au riz, d’autres produits comme l’oignon avaient déjà été touchés par des perturbations. Les quantités insuffisantes sur le marché avaient entraîné une hausse significative des prix.
La corruption comme source des pénuries
Dans ce climat tendu, le député Ali Ben Sebgag, membre du groupe indépendant à l’Assemblée populaire nationale, a pris la parole pour accuser la corruption d’être à l’origine des pénuries de produits de large consommation en Algérie.
S’adressant au ministre des Finances, M. Ben Sebgag a déclaré que les raisons des pénuries étaient « connues ». Il a affirmé que la situation n’était pas due à un manque de produits, mais plutôt à des pratiques corrompues au sein des douanes.
« Il n’y a pas de pénurie, il y a de la corruption », a-t-il lancé, pointant directement les douanes comme point de départ de cette corruption. Il a accusé certains responsables de demander des pots-de-vin aux opérateurs pour faciliter le dédouanement de leurs marchandises.
Bien que M. Ben Sebgag n’ait pas cité de noms ni précisé le port en question, il a mentionné le cas d’un opérateur dont les conteneurs étaient bloqués au port en raison de son refus de verser des pots-de-vin. Il a insisté sur l’importance d’éradiquer la corruption pour résoudre ces problèmes.
La déclaration du député a suscité des débats et des interrogations au sein de la société algérienne et met en évidence la nécessité de lutter contre la corruption pour garantir la disponibilité des produits de première nécessité dans le pays.
