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Staffan de Mistura en mission de négociation pour le Sahara Occidental au Maroc et en Algérie

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Algérie Maroc Sahara occidental

Maroc Algérie: Staffan de Mistura, l’émissaire personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, poursuit sa mission de faciliter les négociations entre les différents acteurs du conflit. Depuis son arrivée en octobre 2021, le diplomate italo-suédois multiplie les rencontres avec les dirigeants marocains et algériens, ainsi qu’avec les représentants du Polisario.

Le Conseil de sécurité des Nations unies, dans sa résolution du 27 octobre 2022, a souligné que la volonté politique de résoudre ce conflit vieux de quarante-sept ans est essentielle pour parvenir à une solution. C’est dans ce contexte que le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a nommé Staffan de Mistura, un poids lourd de la diplomatie onusienne, pour faciliter les négociations.

Staffan de Mistura, qui a célébré ses 76 ans en janvier, a une cinquantaine d’années d’expérience dans le domaine de la diplomatie et est connu pour son approche discrète. Depuis son arrivée, il a rencontré de nombreux interlocuteurs pour tenter de faire avancer les discussions.

Au Maroc, Staffan de Mistura a rencontré le roi Mohammed VI et d’autres hauts responsables pour discuter de la question du Sahara occidental. Il a également échangé avec des membres du gouvernement et de la société civile. En Algérie, le diplomate italo-suédois a eu des entretiens avec le président Abdelmadjid Tebboune et d’autres responsables algériens.

Le Polisario, le mouvement indépendantiste du Sahara occidental, est également un acteur clé dans les négociations. Staffan de Mistura a rencontré des représentants du mouvement et discuté avec eux de leurs préoccupations et de leurs revendications.

Malgré les efforts de l’émissaire de l’ONU, les négociations restent difficiles et les positions des différentes parties restent éloignées. Le conflit du Sahara occidental reste un sujet sensible et complexe, mais Staffan de Mistura continue de travailler pour faciliter les discussions et trouver une solution durable.

En tant qu’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura s’appuie sur une longue expérience diplomatique pour tenter de faire avancer les négociations. Sa discrétion et sa capacité à travailler en coulisses sont des atouts précieux dans un conflit aussi complexe et sensible que celui du Sahara occidental.

Mission impossible pour Staffan de Mistura dans la résolution du conflit du Sahara Occidental

La mission de Staffan de Mistura en tant qu’émissaire personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental s’avère de plus en plus difficile, dans un contexte marqué par une escalade militaire et des relations diplomatiques rompues entre le Maroc et l’Algérie. Depuis l’interruption du cessez-le-feu en novembre 2020, les tournées successives de l’émissaire n’ont donné aucun résultat probant, chaque partie restant campée sur ses positions.

L’approche de Staffan de Mistura consiste à limiter les dégâts en évitant de faire des déclarations qui pourraient être interprétées de manière différente par les parties prenantes. Cette méthode comporte des avantages, mais rend également opaque le contenu des négociations, ce qui ne favorise pas la perspective d’une résolution du conflit.

Bien que Staffan de Mistura dispose d’un haut niveau d’habilitation et rencontre les ministres et hautes autorités de chaque pays où il se rend, il serait, selon certains observateurs, reçu par courtoisie plutôt que pour sa capacité à influencer la situation. Le poids de l’ONU sur la scène internationale a chuté au cours des dernières décennies, ce qui rend la mission de l’émissaire encore plus difficile.

Pour recoller les morceaux et ramener tout le monde autour de la table, Staffan de Mistura et son équipe, dirigée par Michael Contet, son directeur de cabinet, composent avec de nombreux interlocuteurs. Mais la situation reste difficile et chaque jour apporte son lot d’inconnues supplémentaires.

Dans ce contexte complexe, l’équation à résoudre semble insoluble. La mission de Staffan de Mistura nécessite de la patience et de la persévérance, car il est peu probable qu’une solution soit trouvée rapidement. Le conflit du Sahara Occidental est un dossier sensible qui requiert des négociations complexes et une volonté politique forte de toutes les parties impliquées. Staffan de Mistura et son équipe continuent de travailler en coulisses pour trouver une issue favorable, mais les obstacles à surmonter restent nombreux.

Conflit du Sahara Occidental : la collaboration entre les diplomates de l’ONU pour trouver une solution durable

Le conflit du Sahara Occidental reste une source d’inquiétude pour les membres du Conseil de sécurité des Nations unies. Si Staffan de Mistura a été nommé envoyé personnel pour le Sahara occidental par António Guterres, le secrétaire général de l’ONU, ce dernier ne s’implique pas directement dans ce dossier. Sa préférence va aux affaires liées au maintien de la paix, héritée de son passé de haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés de 2005 à 2015.

En revanche, Rosemary DiCarlo, la secrétaire générale adjointe aux Affaires politiques et à la Consolidation de la paix, supervise les travaux des différentes missions politiques menées sur le terrain. Elle échange régulièrement avec Staffan de Mistura pour suivre l’avancement des travaux. Elle a également des contacts directs avec plusieurs interlocuteurs impliqués dans le dossier, dont les représentants de la RASD et du Maroc aux Nations unies.

Le chef de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso), Alexander Ivanko, est chargé de veiller à l’application de l’accord de cessez-le-feu. Les deux diplomates, Staffan de Mistura et Alexander Ivanko, travaillent ensemble pour rendre compte de la situation sur le terrain et effectuer les briefings réguliers au Conseil de sécurité. Bien qu’ils aient peu d’interactions, leur collaboration permet de couvrir les dimensions politique et opérationnelle du conflit.

Malgré les efforts des diplomates de l’ONU, la situation reste complexe et les négociations sont difficiles. Les parties prenantes restent campées sur leurs positions, ce qui rend la résolution du conflit encore plus difficile. Il est essentiel que toutes les parties impliquées fassent preuve de volonté politique pour parvenir à une solution durable.

le chef du Polisario, Brahim Ghali, perd de son influence dans les négociations

Brahim Ghali a été réélu pour un troisième mandat à la tête de la RASD en janvier 2022. Cependant, le chef du Polisario et une partie de son entourage ne jouent plus qu’un rôle marginal dans les négociations sur le conflit du Sahara Occidental. En effet, ils ne parviennent pas à contrer l’offensive diplomatique du Maroc, qui rallie chaque année davantage de pays à sa cause.

Ni Abdati Abrika, conseiller à la présidence sahraouie, ni Khatri Addouh, président du Conseil national, ne semblent en mesure de peser sur le cours des événements et de leur insuffler une nouvelle dynamique. Khatri Addouh, négociateur du Polisario, est partisan d’une ligne ferme à l’égard de l’ONU, qu’il accuse de manquer de sévérité à l’égard du royaume. Sidi Mohamed Omar, représentant du Front Polisario à l’ONU et coordinateur des travaux avec la Minurso, s’est imposé comme le seul véritable négociateur.

Diplômé en relations internationales et en philosophie, Sidi Mohamed Omar est cultivé et affable. Contrairement à ses pairs du Polisario, il est l’un des rares à avoir la fibre médiatique et s’exprime publiquement. Cependant, il reste très critique envers le Maroc et la France, ainsi qu’envers les Nations unies qu’il accuse de ne pas être suffisamment sévères avec le royaume.

Le manque d’influence de Brahim Ghali et de son entourage dans les négociations sur le Sahara Occidental est un problème pour le Polisario, qui doit composer avec l’offensive diplomatique du Maroc et la réduction de l’appui de l’ONU. Une solution durable ne pourra être trouvée que si toutes les parties impliquées font preuve de volonté politique pour trouver un compromis acceptable pour tous.

Le rôle ambigu de l’Algérie dans le conflit du Sahara Occidental

Le rôle de l’Algérie dans le conflit du Sahara Occidental continue de susciter des interrogations. Si Alger a toujours nié être partie prenante dans le conflit, elle est considérée comme un allié important du Front Polisario. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a ainsi rencontré Staffan de Mistura à plusieurs reprises pour discuter de la situation dans la région.

Pour s’informer, il peut compter sur son ambassadeur à Alger, Abdelkader Taleb Omar, qui travaille en étroite collaboration avec les responsables du Front Polisario. De plus, l’ancien envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, a été nommé secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères en septembre.

Alors que l’Algérie continue de soutenir le Polisario, les relations diplomatiques avec le Maroc sont au point mort, avec la rupture des relations diplomatiques entre Rabat et Alger en août 2021. Le conflit du Sahara occidental, vieux de 47 ans, demeure toujours sans solution, malgré les efforts de Staffan de Mistura pour relancer les négociations.

Le rôle de l’Algérie dans le conflit est régulièrement pointé du doigt par le Maroc, qui accuse son voisin de soutenir activement le Front Polisario. Cependant, les autorités algériennes ont toujours nié leur implication directe dans le conflit, affirmant qu’elles soutenaient simplement le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Nasser Bourita et Omar Hilale : les visages de la diplomatie marocaine dans le dossier du Sahara

Depuis l’arrivée au pouvoir du roi Mohammed VI, le dossier du Sahara occidental est devenu une priorité absolue pour le Maroc. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères depuis 2017, a ainsi carte blanche pour fédérer un maximum de soutiens autour des thèses marocaines. En face, le Front Polisario et son allié l’Algérie sont également très actifs sur le plan diplomatique. Dans ce contexte, les interlocuteurs de Staffan de Mistura sont nombreux. Focus sur les deux personnalités marocaines les plus en vue.

Nasser Bourita : la diplomatie très offensive du royaume

Depuis sa prise de fonction, Nasser Bourita incarne la nouvelle diplomatie marocaine très directe et offensive dans le dossier du Sahara. Objectif : fédérer un maximum de soutiens autour des thèses marocaines et faire entendre la voix du royaume. Pour cela, le ministre des Affaires étrangères a carte blanche et est l’un des principaux interlocuteurs de Staffan de Mistura sur la question du Sahara. Malgré des échanges réguliers, aucune avancée significative n’a été enregistrée jusqu’à présent.

Omar Hilale : le visage de la diplomatie marocaine à l’ONU

Âgé de 72 ans, Omar Hilale est l’un des visages les plus connus de la diplomatie marocaine. Ancien ambassadeur dans plusieurs pays, il est actuellement le représentant permanent du Maroc à l’ONU et est très actif sur le plan diplomatique. En juillet 2021, en réponse à des propos du ministre algérien des Affaires étrangères, il avait notamment fait circuler un document à New York affirmant que le « peuple kabyle méritait, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination ». Contrairement à Sidi Mohamed Omar, qui coordonne les travaux avec la Minurso côté Polisario, Omar Hilale ne remplit pas cette fonction, confiée à Hamid Balache du côté marocain.

Le dossier du Sahara occidental reste l’un des enjeux majeurs de la diplomatie marocaine et les échanges avec les différents interlocuteurs se multiplient. Pour l’instant, aucune avancée significative n’a été enregistrée et la situation continue de s’enliser.

 

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