Alger, le 25 décembre 2023 – En ce jour de Noël, tous les yeux sont rivés sur le président algérien Abdelmadjid Tebboune, sur le point de s’adresser à la nation depuis le Parlement en congrès. Cette allocution revêt une importance cruciale, non seulement pour l’Algérie, mais également pour la France. Alors que des signes de rapprochement diplomatique entre les deux pays sont perceptibles, plusieurs dossiers complexes continuent de diviser et de soulever des interrogations.
Une Attente Impatiente
L’attente du discours présidentiel est palpable en Algérie. Depuis son élection en 2019, le président Tebboune n’avait pas encore choisi de s’exprimer de cette manière devant le Parlement en congrès. Ce geste présidentiel inédit suscite l’attention et la curiosité, car il pourrait marquer le début d’une nouvelle tradition pour les futures prises de parole présidentielles.
La France, pour sa part, observe avec grande attention cette allocution. Les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France n’ont jamais été simples, en grande partie en raison de leur histoire coloniale commune. Bien que des signaux récents indiquent une volonté mutuelle de renforcer le dialogue, certains dossiers demeurent épineux.
L’Accord de 1968, un Contentieux en Arrière-Plan
L’un de ces dossiers sensibles concerne l’accord franco-algérien de 1968. Cet accord régit la circulation, l’emploi et le séjour en France des ressortissants algériens et de leur famille, établissant des règles dérogatoires au droit commun. Ces dernières semaines, des voix en France, notamment au sein de la droite politique, ont soulevé la possibilité de réexaminer cet accord. Cette perspective a été clairement évoquée par la ministre française de l’Intérieur, Elisabeth Borne, dans une déclaration au Figaro le 6 décembre dernier.
Cependant, Alger a vigoureusement repoussé cette idée de renégociation de l’accord. Les déclarations françaises ont entraîné une réaction ferme du côté algérien, mettant en lumière les sensibilités entourant ce sujet épineux.
Un Avenir Incertain en Point de Mire
L’avenir des relations franco-algériennes demeure imprévisible. Selon des rumeurs persistantes, le président français Emmanuel Macron envisagerait une visite officielle en Algérie au premier trimestre de 2024. Une telle visite, si elle se concrétisait, aurait un caractère historique et pourrait façonner l’orientation future des relations entre les deux pays.
En conclusion, l’attente du discours du président Tebboune représente un moment crucial pour les relations franco-algériennes. Malgré des signes de rapprochement, notamment à travers des visites diplomatiques, des dossiers complexes demeurent en suspens. L’avenir dépendra de la manière dont les deux parties aborderont ces questions épineuses et chercheront à construire un avenir basé sur la compréhension mutuelle et le respect des événements historiques.
