Jeudi, 14 janvier 2010. Une journée pas comme les autres. Les Algériens se sont réveillés et sont allés vaquer à leurs occupations mais en ayant l’esprit ailleurs, bien loin. En Angola.
A Luanda où l’équipe nationale de football a rendez-vous avec le destin. Celui d’être ou de ne pas être. De rester ou de plier bagages et rentrer chez soi, le corps encore frais mais l’esprit bien troublé. Mais l’ambiance dans les rues de l’Algérie n’est pas aussi funeste que chez les apprentis analystes que sont nos médias.
Les Algériens d’en bas gardent espoir, même s’ils sont d’ores et déjà très déçus. Un vendeur de produits dérivés à l’effigie des Fennecs a accroché une gigantesque affiche en bâche sur laquelle il a écrit «Je t’encourage ya lkhadra, mazal kayen l’espoir». Ultime symbole d’une union entre le peuple et son équipe de foot en laquelle il croit toujours. «Rien n’est perdu, on peut encore gagner et se qualifier», nous dit un passant rencontré au Centre-Ville d’Oran.
Un autre semblait remonté: «ils doivent prendre exemple des Egyptiens qu’ils ont battu. On en a marre de jouer aux montagnes russes. Il faut qu’ils se ressaisissent». Aujourd’hui à 17 heures, l’Algérie se videra pour accompagner son équipe, même de loin, de très loin. On ne s’en lasse pas et on chauffera à nouveau les klaxons pour sortir fêter de nouveau le succès des Verts. Les Algériens y croient. Bonne vent à nos joueurs.
Nina A.
