Dossier leadership : Comment se sortir du cafouillage

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    Toute erreur peut fragiliser le leadership d’un manager, surtout si ce dernier la nie ou la passe sous silence. Les conseils d’Eric Albert, président de l’IFAS, cabinet spécialisé dans le changement comportemental.

    Le scénario est toujours le même : un faux pas évident est largement commenté. La quantité de commentaires vient notamment de la satisfaction à constater que ceux qui sont au sommet sont comme nous tous : sujets à l’erreur. Il y a différentes manières de les gérer.

    La première est de nier l’erreur. Ce n’est pas le manager qui s’est trompé, ce sont ceux qui l’ont écouté qui l’ont mal compris. L’enjeu est de sauver les apparences à tout prix. Pour renforcer encore l’image du chef sans faille, celui-ci s’indigne de la polémique, voire montre un agacement qui frise la colère. L’effet est mécanique. Chacun comprend bien, même s’il n’ose pas le dire, que le manager se sent fragilisé. Le risque serait de croire que parce qu’on sauve les apparences et que l’on verrouille les critiques, on a convaincu sur le fond.

    Autre façon de faire face aux commentaires, ne rien dire, attendre que les critiques s’éteignent d’elles-mêmes. Le silence évite de relancer la polémique et le temps passe, et avec lui l’oubli. Cela suppose que l’on puisse éviter d’être confronté aux questions sur l’événement. Cela revient à mettre un interdit plus ou moins explicite. Le sujet tabou peut devenir une gêne non dite.

    Enfin, l’intéressé peut reconnaître son erreur. Le frein principal est la peur de se fragiliser en acceptant que, en tant que chef, on ait pu se tromper. On oublie souvent que l’erreur est là, constatée par l’entourage. Ce qui est guetté, c’est bien la façon dont le chef y fait face.

    Pour préserver son autorité, mieux vaut montrer que l’on n’est pas ébranlé par son erreur. On peut la minimiser, la relativiser, mais on ne fait pas comme si elle ne s’était pas passée ; et on accepte d’en parler. C’est encore plus puissant lorsqu’on arrive à utiliser l’auto-dérision, comme Obama l’a fait lors de son deuxième débat durant la campagne présidentielle après sa piètre prestation dans le premier. C’est en rebondissant sur ses erreurs que l’on s’affirme comme un grand leader, pas en les niant.

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