Immigration / Des chiffres effarants sur la fuite des cerveaux algériens

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    L’Algérie est le troisième pays africain qui attire le moins ses talents, installés à l’étranger, d’après une étude du Forum économique mondial. 

    Dans le Maghreb, les étudiants algériens ne sont pas les plus nombreux à quitter leur pays d’origine afin de poursuivre leurs cursus scolaire à l’étranger. Ils sont devancés par les Marocains, champions de la mobilité estudiantine dans la région. Sur les 853.000 étudiants de niveau supérieur, originaires du Maghreb et étudiant cette année à l’étranger, 397.000 jeunes viennent du Maroc, soit 46%, d’après une étude du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD). Les Algériens arrivent deuxième avec 37% , puis la Tunisie, complète le podium maghrébin avec 12%, selon la même source.

    Mauvais élève en Afrique

    L’Algérie, en revanche, est le pays d’Afrique du nord qui attire le moins ses étudiants émigrés. Une fois leur diplôme en poche, peu d’entre eux font le choix de revenir. L’un des exemples le plus édifiant : les médecins. Selon une étude du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom), ils sont plus de 10.000 praticiens algériens à exercer dans les hôpitaux français. Soit 25% du nombre total de médecins étrangers travaillant en France. D’après le Global Competitiveness Report, élaboré par le Forum économique mondial, l’Algérie est le troisième pays africain qui séduit le moins ses talents, établis à l’étranger, derrière la Libye et le Burundi. L’Algérie est également le deuxième pays, derrière le très pauvre Etat du Burundi, à retenir le moins ses talents, selon la même source.

    Des chiffres inquiétants au moment où le pays réfléchit à une diversification de son économie, « shootée » jusqu’à présent aux seuls hydrocarbures. Pour revoir les fondements de son économie, l’Algérie devra avant tout endiguer la fuite de ses cerveaux.

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