Le destin funeste des enfants cancéreux algériens

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À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer de l’enfant, célébrée le 15 février de chaque année, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a dénoncé le peu d’intérêt et le laxisme des autorités algériennes quant à la prise en charge des enfants cancéreux.

 Dans un communiqué rendu public hier dimanche, la LADDH, via son bureau de Chlef, a dressé un tableau noir de la situation de la prise en charge des enfants cancéreux en Algérie. S’appuyant sur des chiffres officiels confirmés par plusieurs spécialistes en oncologie, la LADDH souligne qu’au moins 5% de la population atteinte de cette maladie en Algérie sont des enfants.  Estimant en moyenne que 1000 nouveaux cas de cancer de l’enfant sont enregistrés chaque année, la LADDH relève que la prise en charge des personnes atteintes de cette maladie est très coûteuse. Les soins sont très lourds et permanents et plusieurs familles démunies, dont les enfants sont malades, se retrouvent livrées à elles-mêmes.

C’est donc un appel de détresse que lance le bureau de la LADDH de Chlef pour attirer l’attention des pouvoirs publics algériens sur la nécessité de se pencher sérieusement sur ce dossier sensible et de venir en aide aux enfants malades. Pour mettre en évidence le manque d’engagement de l’Etat par rapport à ce dossier, la LADDH revient sur le projet de réalisation d’un centre national d’oncologie pédiatrique qui devait renforcer les capacités du CHU Mohamed-Lamine- Debaghine de Bab-El-Oued (Alger) dans quelques mois. L’annonce a été faite en juillet 2014, par le directeur général de cet établissement hospitalier, Rabah Barr, à l’occasion de l’inauguration d’une nouvelle unité des urgences pédiatriques; mais, à ce jour, le projet n’a pas vu le jour. Mettant l’accent sur la sensibilisation du grand public afin d’«augmenter les chances de guérison», surtout «si la maladie est diagnostiquée et traitée suffisemment tôt, correctement et dans de bonnes conditions», la LADDH exige des autorités algériennes de mettre en œuvre des solutions concrètes pour venir en aide aux enfants malades ainsi qu’à leurs familles.

Nourhane. S.

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