Alger, le 7 octobre 2023 – Les banques publiques en Algérie s’apprêtent à céder une partie de leurs actions aux investisseurs privés, en réponse à la crise de liquidité qui sévit dans le secteur bancaire. Cette décision s’inscrit dans le cadre des réformes financières approuvées par le gouvernement pour stimuler l’économie et améliorer la stabilité financière du pays.
Ouverture partielle du capital bancaire
L’ouverture du capital des banques publiques, attendue avec anticipation, ne concernera qu’une portion allant de 20 à 40 %, afin de prévenir une privatisation totale. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de maintenir le caractère public et accessible du secteur bancaire tout en introduisant un élément de dynamisme grâce à l’investissement privé.
Évaluation du capital et détermination de la valeur marchande
La Banque centrale a récemment instruit trois banques publiques, à savoir la Banque Populaire d’Algérie, la Banque de Développement Local et la Banque de l’Agriculture et du Développement Rural, de lancer un processus d’évaluation complet de leur capital financier et humain. Ces évaluations se dérouleront en plusieurs phases, et leur objectif principal est de déterminer la valeur marchande de chaque banque.
Contrôle gouvernemental sur la vente des actions
Le prix des actions cédées sera fixé par le Conseil des participations de l’État, un organe composé de 14 ministères, qui supervisera également le processus de privatisation et de vente des actions. Ce conseil devra également décider si les actions seront ouvertes aux citoyens ou réservées aux institutions financières. Il mettra un accent particulier sur la préservation des emplois, des opportunités d’emploi et du réseau d’agences bancaires à travers tout le territoire national au cours du processus d’ouverture du capital des banques publiques.
Transparence et réforme financière
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a précédemment souligné l’importance de la transparence dans le cadre de la réforme financière. Il estime que cela est essentiel pour mener à bien les réformes nécessaires et pour suivre les évolutions mondiales dans le secteur financier, un pilier crucial de l’économie nationale.
La vente des actions des banques publiques aux investisseurs privés représente un tournant significatif dans la politique financière algérienne et suscite l’attention de la communauté économique nationale et internationale. Cette démarche est considérée comme un moyen de renforcer le secteur bancaire et de stimuler la croissance économique en Algérie.
