Revue de presse. Energie renouvelable, développement durable : Où en est l’Algérie ?

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centrales solaires

Placée cette année sous le haut patronage du Président de la République, la 4e édition du Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable qui s’ouvre demain à Oran sera une occasion pour procéder à une évaluation de la première phase du programme national de développement des énergies renouvelables.

Cette phase qui a débuté en 2011 et qui prend fin cette année a été caractérisée par l’expérimentation des technologies des différentes filières pour aider au choix de celles qui conviennent le mieux à l’Algérie. En effet, l’Algérie a parié, depuis quelques années, sur les énergies renouvelables afin d’apporter des solutions globales et durables à un développement  qui protège l’environnement  et préserve ses ressources énergétiques d’origine fossile.

Au cœur de cette option, l’immense potentiel en énergie solaire présent sur son territoire à longueur d’année. En effet, l’Algérie dispose d’un potentiel énergétique solaire quasi infini dépassant, selon les experts, les 5 milliards GWh/an, avec une moyenne annuelle d’ensoleillement variant de 2.550 heures dans le nord à 3.819 heures dans le Sahara avec une capacité de production respective de 1.700 et 2.650 Kwh/au mètre carré par an. Cette énergie constitue l’axe central de ce programme thermique et photovoltaïque.

Le solaire devrait atteindre à moyen terme une part appréciable de la production nationale d’électricité pour laquelle l’éolien est aussi sollicité, même si sa part sera modeste, 3% de la production d’électricité en 2030. Dans ses grandes lignes, ce programme consiste à  installer une puissance d’origine renouvelable de près de 22.000 MW entre 2011 et 2030 dont 12.000 MW seront dédiés à couvrir la demande nationale de l’électricité et 10.000 MW à l’exportation. A la faveur de ce programme, les énergies renouvelables se placent au cœur des politiques énergétiques et économiques menées par l’Algérie. D’ici 2030, environ 40% de la production d’électricité destinée à la consommation nationale sera d’origine renouvelable.

Où en est aujourd’hui l’Algérie ? Fin octobre 2011, a débuté  la construction de la première ferme éolienne à Adrar. Trente hectares ont été réservés pour l’implantation de 12 éoliennes de 3 hélices chacune et d’une hauteur de 50 mètres, avec une capacité de production de 850 kWh l’unité pour un régime du vent de 8 à 16 mètres par seconde. La puissance cumulée produite par cette usine sera de 34 gigawatts. Deux autres projets de même type sont prévus à Tindouf et Béchar. Entre 2014 et 2015, deux fermes éoliennes de 20 MW chacune devraient être réalisées. Le programme inclut, également, la réalisation, d’ici 2020, d’une soixantaine de centrales solaires photovoltaïques et solaires thermiques, de fermes éoliennes et de centrales hybrides.

Ces projets de production de l’électricité dédiés au marché national sont compartimentés en trois étapes : une première étape, venue à terme (2011 et 2013), a été  consacrée à la réalisation de projets pilotes pour tester les différentes technologies disponibles ; la seconde étape qui débutera dans quelques mois (2014 -2015), donnera le top pour le  déploiement du programme ; la dernière étape, de 2016 à 2020, sera celle du déploiement à grande échelle. En matière d’électricité proprement dite, si le programme est respecté, en 2013 le pays aura déjà installé. Une puissance totale de l’ordre de 110 MW, à l’horizon 2015, une puissance totale de près de 650 MW serait installée d’ici 2020, il est attendu l’installation d’une puissance totale d’environ 2.600 MW pour le marché national et une possibilité d’exportation de l’ordre de 2.000 MW d’ici 2030.

Lu sur El Moudjahid

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