Affaire de l’enfant algérien « kidnappé » à Dubaï/ Les explications de la mère

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Le 20 novembre dernier, un père de famille algéro-français, le nommé Morad Belmaaziz, a rendu public sur Algérie-Focus une lettre adressé au Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, premier responsable des Emirats arabes Unis, dans laquelle il lui demande d’intervenir dans l’affaire de ce qu’il considère le kidnapping, à Dubaï, de son enfant, Karim, âgé de 20 mois. La mère réagit, ici, et donne sa version des faits.

L’auteur du kidnapping n’est autre que son ex-épouse, une palestinienne de nationalité jordanienne. Celle-ci a réagi, par le truchement de son avocat sur les colonnes du quotidien arabophone « El Khabar ». Selon elle, il n’a nullement été question de kidnapping, mais simplement d’une repris de son enfant dont la garde lui a été confiée.

Explication : si le père affirme qu’il ne vivait pas aux Emirats mais en Algérie, son ex-épouse affirme le contraire. Selon elle, ils étaient dans ce pays depuis 2013 année de leur mariage. Et s’il y a eu divorce ce n’est pas parce qu’elle a refusé de s’installer en Algérie, mais en raison d’un différend survenu à la fin de l’année dernière, lors d’un voyage en Algérie, au sujet de leur fils lorsque le père a décidé de le laisser sur place, chez sa sœur, en rentrant aux Emirats, chose que la mère a catégoriquement refusé. Suite à ce refus, le père l’a chassée de la maison familiale, affirme son avocat, et elle a dû louer un appartement à Alger, en attendant de régler les modalités du divorce et de la garde de l’enfant.

Après que la justice se soit prononcée en faveur de la femme, le père, refusant de se soumettre à cette décision, a pris l’enfant et a fui vers la Tunisie. Peu de temps après, il est revenu et a été mis en prison pour quelques jours. Par la suite, il a déposé un recours auprès de la justice et a obtenu, en deuxième jugement, la garde de l’enfant.

En janvier 2016, le père se rend aux Emirats en compagnie de son enfant. C’est là que la mère le reprend à son insu. Son avocat indique qu’elle s’est directement dirigée vers un tribunal pour leur exposer le problème. Elle signale que dans ce genre d’affaire, quand il y a un pourvoi en cassation au niveau de la cour suprême, le jugement prononcé avant est non-exécutoire jusqu’à ce qu’un verdict final soit prononcé, contrairement aux affaires économiques par exemple. C’est valable, indique l’avocat, aussi bien en Algérie qu’aux Emirats. C’est pour cela, indique-t-elle, que la justice des Emirats a décidé que la mère garde provisoirement l’enfant.

Elyas Nour 

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