Déclaration universelle des droits de l’Homme : La Violation Permanente des Droits des Palestiniens et Sahraouis

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Déclaration universelle des droits de l’Homme : La Violation Permanente des Droits des Palestiniens et Sahraouis

Le monde commémore aujourd’hui le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, un texte fondateur censé garantir les droits fondamentaux de chaque être humain. Cependant, ce moment de réflexion et de célébration est aujourd’hui assombri par la réalité brutale qui persiste : les violations constantes et systématiques des droits des Palestiniens et des Sahraouis par les occupants sionistes et marocains. Alors que nous nous penchons sur l’histoire de cette déclaration, nous ne pouvons ignorer les tragédies actuelles qui continuent de se dérouler dans ces deux régions du monde.

Les 9 et 10 décembre sont des dates marquantes dans le calendrier des Nations Unies. Le 9 décembre correspond à l’anniversaire de l’adoption de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide par l’Assemblée générale des Nations Unies. Le 10 décembre, quant à lui, est l’anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Ces deux dates, qui se suivent de près, sont liées par une année fatidique : 1948.

1948 : Une Année de Tragédie

L’année 1948 a marqué l’une des plus sombres injustices de l’histoire moderne. C’est en cette année que l’ONU a reconnu une entité politique raciste, colonisatrice et génocidaire sur la terre de la Palestine. Depuis lors, l’entité sioniste n’a cessé de démontrer au monde entier le danger qu’elle représente pour la région et le mépris qu’elle a pour le droit international. Elle a systématiquement ignoré plus d’une cinquantaine de résolutions et condamnations de l’ONU.

Créée sur des bases abjectes de falsification, de mensonge, de racisme et de cruauté, elle révèle aujourd’hui plus que jamais son incompatibilité avec les valeurs que l’ONU prétend promouvoir à travers ses journées commémoratives.

Le Génocide Palestinien à Ghaza

Comment pouvons-nous être surpris que cette entité criminelle ignore les résolutions de l’ONU alors même que l’organisation s’est montrée incapable de voter une résolution imposant un cessez-le-feu à l’opération génocidaire menée sous les yeux du monde depuis le 7 octobre ? Les images horribles de corps d’enfants déchiquetés par des obus et de cadavres jonchant les rues de Ghaza restent gravées dans nos mémoires.

Plus de 17 000 Palestiniens, en grande majorité des femmes et des enfants, ont perdu la vie sans que l’ONU ne parvienne à imposer un cessez-le-feu. Et pendant que le massacre continue, le Conseil de sécurité de l’ONU a échoué à voter une résolution en faveur d’un cessez-le-feu immédiat, en grande partie en raison de l’opposition des États-Unis qui ont exercé leur droit de veto.

Le Non-Respect du Droit International

De plus, l’ONU n’a toujours pas accordé à l’État de Palestine le statut de membre permanent, bien qu’il soit reconnu par 138 États membres, soit plus de 70 %, alors qu’en 1948, la création de l’entité sioniste a été approuvée par seulement 33 membres sur 58, soit moins de 56 %.

Ce n’est qu’en 2012, après de nombreuses tentatives infructueuses d’adhésion, que la Palestine a été admise à l’ONU en tant qu' »État observateur non-membre ». Cette décision symbolique a souligné l’injustice persistante au sein de l’organisation.

Le Sahara Occidental : Une Autre Injustice Ignorée

Le Sahara occidental est un autre exemple de l’injustice du système international que les Nations Unies sont incapables de résoudre. La Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), créée en 1991 pour résoudre le conflit entre le Maroc et le Front Polisario, reste la seule mission de maintien de la paix de l’ONU sans mandat en matière de droits de l’Homme.

Le Maroc, tout comme l’entité sioniste, a usé de son influence pour bloquer toute tentative visant à inclure la surveillance des droits de l’Homme dans le mandat de la Minurso. Les observateurs étrangers, les journalistes et les militants sont interdits d’accès au territoire occupé.

L’Impunité Persistante

Malgré les scandales révélés par les médias du monde entier, tels que l’affaire Pegasus et l’affaire Marocgate impliquant la corruption d’eurodéputés, aucune justice n’a été rendue au peuple sahraoui. Les prisonniers politiques de Gdeim Izik, détenus depuis 2010 dans des conditions inhumaines, attendent toujours que justice leur soit rendue.

L’Appel à la Réforme

Face à cette impuissance des institutions internationales, de nombreux experts et dirigeants, y compris le secrétaire général de l’ONU, ont appelé à la réforme de ces organisations pour une meilleure équité mondiale. Il est temps que les journées internationales de sensibilisation et de commémoration aient un sens et un impact réels pour tous.

En conclusion, alors que nous commémorons la Déclaration universelle des droits de l’Homme, nous devons nous rappeler que l’injustice persiste dans de nombreuses parties du monde. L’ONU et la communauté internationale doivent agir de manière plus décisive pour faire respecter ces droits fondamentaux et mettre fin aux violations continues qui se déroulent sous leurs yeux. Le monde ne peut plus se permettre de rester indifférent aux souffrances des Palestiniens et des Sahraouis.

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