France-Algérie: Qu’emportera Macron dans sa valise pour apaiser les tensions avec l’Algérie ?

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président français Emmanuel Macron

France-Algérie: La date de la prochaine visite du président français Emmanuel Macron en Algérie approche-t-elle ? De fréquents échos venant de Paris indiquent que l’invité de l’Elysée arrivera en Algérie avant la fin de ce mois, pour une visite de travail, sa deuxième depuis qu’il assume la présidence.

Immédiatement après la réélection du président Macron pour un second mandat en avril, le président Abdelmadjid Tebboune l’a félicité à cette occasion et l’a invité à se rendre en Algérie, une invitation à laquelle le responsable français a répondu : « Je serai heureux de rendez-vous prochainement en Algérie, afin d’envoyer cet agenda bilatéral en commun, et basé sur la confiance et le respect mutuel de notre souveraineté.

Comme rapporté précédemment par un journal français, cette fois c’était au tour du magazine français « John Afrique », qui citait une source diplomatique non identifiée disant que Macron se rendrait en Algérie le 25 de ce mois, mais en l’absence de aucune confirmation officielle du côté français. .

La visite attendue du président français intervient dans une circonstance où les relations algéro-françaises ont commencé à se rétablir, après des mois d’une crise multidimensionnelle, provoquée par le président français, lorsqu’il a remis en question l’existence d’une nation algérienne avant l’occupation française. en 1830, un incident qui poussa l’Algérie à rappeler son ambassadeur De Paris, Mohamed Antar Daoud.

Malgré cette crise, la partie française a maintenu son emprise, à travers les deux visites effectuées par Jean-Yves Le Drian, l’ancien ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, en Algérie en décembre dernier, visite qui a ouvert la voie au retour de l’ambassadeur Antar Daoud à son travail à Paris, avant cela Il a effectué une deuxième visite en mars dernier, qui à son tour a contribué à atténuer la gravité de la crise, mais n’a pas éliminé ses causes.

De nombreux dossiers entachent encore les relations bilatérales, au premier rang desquels celui de la mémoire, sur lequel Paris n’a pas pu avancer, malgré l’audace dont a fait preuve le président français lors de sa visite en Algérie en février 2017, alors qu’il était candidat. , lorsqu’il qualifia le colonialisme de « crime contre l’humanité ». Mais l’homme retomba rapidement sur ses talons à son retour à Paris, après avoir subi les pressions du lobby de droite et d’extrême droite.

si Macron a tenté de faire avancer le dossier de la mémoire, en chargeant l’historien Benjamin Stora, de préparer un rapport sur la mémoire du colonialisme français en Algérie, et l’a remis à l’Elysée en janvier 2021, cette démarche est restée isolée et en deçà du niveau espéré. par l’Algérien, malgré les tentatives ultérieures désespérées et misérables, comme la reconnaissance de la responsabilité de l’armée française dans la liquidation des militants algériens pendant la révolution.

Le deuxième dossier qui a empoisonné les relations bilatérales, et qui l’est toujours, est la décision du gouvernement français de réduire de moitié il y a un an environ le nombre de visas accordés aux Algériens, décision qui a suscité une réponse du ministère algérien des Affaires étrangères, qui a exprimé son incompréhension à cet égard. décision, mais il semble que la déclaration faite récemment par le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanan, qui a évoqué les liens d’amitié entre la France et l’Algérie (dans le cadre du Maghreb) au-delà des visas, a donné l’impression d’une intention de la part des Français côté pour contourner cette question sensible, en vertu des liens sociaux qui unissent les peuples des deux pays.

Au cours des trois dernières années, les relations algéro-françaises ont connu des répliques, dont certaines violentes, qui ont fortement affecté les intérêts français en Algérie, dont beaucoup ont été perdus au profit d’autres concurrents. Suez gère le secteur de l’eau dans la capitale et Tipaza.

Mais il semble que le géant français, Total Energy, a récemment obtenu un accord commun de quatre milliards de dollars, accompagné du géant italien « Eni » et de la société américaine « Occidental », pour développer des gisements de gaz dans le sud, pourrait être le début d’une La colère algérienne contre les investissements français, souvent accusés de sélectivité, c’est-à-dire de courir après les secteurs à profit facile, comme le secteur des services, qui dépendent peu du transfert de technologie.

Dès lors, les chances de succès de la visite du président français en Algérie restent tributaires de ce que Macron emportera dans son sac au bout de deux semaines environ, notamment en ce qui concerne le dossier sensible de la mémoire, la question des visas, ainsi que les investissements productifs et technologiques. transfert, et non celui qui se concentre uniquement sur la rentabilité.

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