Le président mauritanien blessé par balle : Coup d’Etat ou bourde ?

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Tentative de coup d’Etat ou simple bavure militaire ? Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz a été blessé par balle, samedi en fin de journée, près de la capitale mauritanienne, ont annoncé plusieurs sources gouvernementales.

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz/ DR

Tout le monde s’accorde sur le fait que le chef de l’Etat mauritanien, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2008, est hors danger. Mais rien d’officiel n’a filtré sur les circonstances de l’attentat. Le président a été « légèrement touché au bras par une balle, tirée contre lui par un automobiliste qui l’a directement visé alors qu’il se trouvait au  volant de sa voiture » vers Tweila, à environ 40 km au nord de Nouakchott, a  expliqué à l’AFP le responsable sécuritaire sous couvert d’anonymat. Selon lui, M. Ould Abdel Aziz revenait du Nord, « où il se rend pratiquement  tous les week-ends » en excursion.

Par contre, le ministre Ould MAhdjoub a une autre version. Selon lui, le président a été « légèrement touché par des tirs de semonce d’une unité de l’armée» chargée de surveiller « l’entrée nord de la  ville » de Nouakchott.

Quoiqu’il en soit, « le peuple mauritanien peut être tranquille, le président se porte bien, il  est soigné à l’hôpital national. Il est légèrement touché, il est descendu  lui-même de la voiture à son arrivée à l’hôpital où il marchait sans  difficultés », a assuré le gouvernement mauritanien.

Cet énième attentat ravive les craintes d’un nouveau coup d’Etat dans un pays qui connaît une instabilité politique chronique. En 2005, l’ancien président, Ould Taya, avait été renversé par le général Illy Ould Mohamed Val, chef de la police. Ce dernier avait remis le pouvoir aux civils au cours d’une élection présidentielle qui s’est déroulé 2007. Le président élu, Sidi Ould Cheik Abdellahi, avait été renversé, une année plus tard, par l’actuel chef de l’Etat, el Général Mohamed Ould Abdelaziz. Ce dernier a formalisé sa présence au pouvoir par une élection présidentielle tenue en 2010.

Essaïd Wakli

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