Renégociation de l’Accord de 1968 : La France en Quête de Nouvelles Voies

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Renégociation de l'Accord de 1968 : La France en Quête de Nouvelles Voies

L’accord de 1968 entre la France et l’Algérie concernant l’immigration a récemment été au centre de l’attention politique en France. Alors que la droite française cherchait à dénoncer cet accord historique, le gouvernement français, sous la direction de la Première ministre Élisabeth Borne, a confirmé sa volonté de renégocier l’accord de 1968 avec l’Algérie. Cette décision suscite des débats passionnés et soulève des questions sur l’avenir des relations entre les deux pays.

La Proposition de la Droite Française

L’accord de 1968, signé entre la France et l’Algérie, confère un statut particulier aux Algériens en matière de circulation, de séjour et d’emploi en France. Cet accord a été critiqué par plusieurs leaders politiques de droite et d’extrême droite en France, qui estiment qu’il est temps de le réviser, voire de l’annuler. Le groupe Les Républicains de l’Assemblée nationale française a tenté de faire adopter une proposition visant à dénoncer cet accord, mais cette tentative a échoué.

Une Confirmation de la Première Ministre

Malgré l’échec de la proposition de dénonciation, le gouvernement français a réagi aux préoccupations de la droite en annonçant sa volonté de renégocier l’accord de 1968. Élisabeth Borne, la Première ministre française, a déclaré dans une interview au Figaro que la renégociation de l’accord était à « l’ordre du jour ». Elle a rappelé les discussions lors du quatrième Comité intergouvernemental de haut niveau France-Algérie en octobre 2022, où l’ouverture de discussions pour un quatrième avenant à l’accord avait été évoquée.

Cependant, la Première ministre n’a pas fourni de détails sur les révisions spécifiques que le gouvernement français envisage ni sur les demandes formulées par le gouvernement algérien. Cette annonce intervient dans un contexte où plusieurs leaders politiques de droite, ainsi que l’ex-ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, militent pour la révision voire la suppression de l’accord de 1968.

Le Gouvernement Français Répond à la Pression

La réaction du gouvernement français à la pression exercée par la droite et l’extrême droite sur la question de l’accord de 1968 semble viser à anticiper une éventuelle dénonciation de l’accord. L’ex-Premier ministre Edouard Philippe, membre du parti Horizons et de la majorité parlementaire soutenant Emmanuel Macron, a été l’un des leaders politiques à soutenir une révision de l’accord.

L’échec de la droite à faire adopter sa résolution ne signifie pas la fin du débat sur l’accord de 1968. Le gouvernement français a choisi d’ouvrir de nouvelles négociations avec l’Algérie, notamment en matière d’immigration. Cela soulève des questions sur le calendrier et les points spécifiques qui seront abordés lors de ces négociations.

La France est à un tournant décisif dans sa relation avec l’Algérie en ce qui concerne l’accord de 1968. La volonté de renégocier cet accord historique est un geste significatif qui pourrait avoir des répercussions majeures sur les relations bilatérales entre les deux pays. Alors que la droite française continue de revendiquer la révision voire l’annulation de l’accord, le gouvernement français cherche à trouver un terrain d’entente avec l’Algérie.

L’issue de ces négociations reste incertaine, mais une chose est claire : la question de l’accord de 1968 continuera à occuper une place centrale dans le débat politique en France. Les enjeux sont nombreux, de l’immigration à la coopération économique, et les décisions prises auront des conséquences durables. Il est donc essentiel de suivre de près l’évolution de cette situation qui pourrait redéfinir les relations franco-algériennes pour les années à venir.

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