Sahara Occidental : Le Cri de l’ONU pour la Libération des Prisonniers de Gdeim Izik

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Sahara Occidental : Le Cri de l'ONU pour la Libération des Prisonniers de Gdeim Izik

Au cœur des terres arides du Sahara occidental, un appel retentit, porteur de lourdes implications. Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a émis un cri d’indignation, appelant le Maroc à libérer sans délai les prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik et à leur accorder une réparation, conformément au droit international.

Cette annonce, qui survient après plus d’une décennie de lutte pour la justice, a été saluée par les défenseurs des droits de l’Homme, les familles des détenus et de nombreux observateurs internationaux.

Une Détention Jugée Illégale

La condamnation de vingt-quatre activistes sahraouis à de lourdes peines par un tribunal marocain en 2010 a suscité de nombreuses inquiétudes au fil des ans. Les familles des détenus, résidant principalement dans le Sahara occidental occupé, ont mené une lutte acharnée pour la libération de leurs proches.

Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a désormais tranché : leur détention était illégale. Il a mis en lumière des violations flagrantes, notamment le refus d’accès à des avocats, des aveux obtenus sous la torture et le manque d’impartialité et d’indépendance de la cour.

Cette décision met en lumière la persévérance des familles des prisonniers et de leurs partisans, ainsi que l’importance de la lutte pour la justice.

Une Confirmation Cruciale

L’ancien président-rapporteur du Groupe de travail des Nations unies et conseiller juridique des prisonniers, le professeur Mads Andenas, a qualifié cette décision de « confirmation cruciale ». Il a souligné que cette conclusion appuyait les observations antérieures émises par des organisations de défense des droits de l’Homme telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch.

Il est important de noter que le Maroc avait été accusé de lobbying agressif en Europe pour tenter de légitimer son occupation illégale du Sahara occidental. Cependant, cette décision du Groupe de travail des Nations unies met en lumière la nécessité de poursuivre la lutte pour la justice.

Appel à l’Action Internationale

Le professeur Mads Andenas exhorte maintenant tous les États du monde à exercer une pression sur le Maroc pour qu’il exécute cette décision et libère les prisonniers. Il est conscient de la réticence du Maroc à reconnaître ses erreurs et de son historique de représailles contre les victimes et leurs familles.

Cependant, cette décision des Nations unies constitue un appel à l’action internationale. Elle rappelle au monde que la lutte pour la justice et les droits de l’Homme ne doit jamais s’interrompre.

Les Inquiétudes Persistent

En plus de qualifier la détention de ces activistes d’arbitraire, le Groupe de travail des Nations unies a exprimé une profonde préoccupation quant au nombre présumé de cas de détention arbitraire au Sahara occidental occupé. Ces inquiétudes font écho à celles déjà exprimées par le Comité contre la torture des Nations unies et par plusieurs titulaires de mandats des Procédures spéciales des Nations unies.

Le Comité contre la torture des Nations unies a déjà dénoncé la torture et l’utilisation d’aveux obtenus sous la torture comme fondement pour le maintien en détention des prisonniers de Gdeim Izik. Cette situation inquiétante perdure, malgré les appels à la justice.

Un Cri pour la Liberté

La libération immédiate des prisonniers de Gdeim Izik est désormais la demande pressante. Les familles des détenus, qui ont enduré treize longues années de lutte et d’attente, exhortent le Maroc à faire droit à cette décision des Nations unies.

Une conférence de presse virtuelle est prévue le 8 décembre, à laquelle participeront les familles des prisonniers, la Ligue pour la protection des prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines (LPPS) et le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental. Cette conférence bénéficie du soutien de plusieurs organisations internationales.

Le cri pour la liberté des prisonniers de Gdeim Izik résonne à travers le Sahara occidental et bien au-delà. Il rappelle au monde entier que la justice doit toujours prévaloir, même dans les régions les plus reculées de la planète. La décision du Groupe de travail des Nations unies est un pas de plus vers la vérité et la justice pour ces prisonniers oubliés depuis trop longtemps.

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