Suite aux remarques pertinentes du professeurs Farid YAICI relatives à l'utilsation des réserves de change de l'Algérie

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Selon mes informations, la déclaration de TEMMAR ayant créé des remous sur la cote Algérie au niveau des places financières internationales, n’étant pas un spécialiste de la monnaie, et suite à ma contribution parue dans Algerie-Focus.com « 10 question au gouverneur : comment et où sont placées les réserves de change de l’Algérie», c’est avec plaisir que j’ai reçu les remarques pertinentes de mon ami le professeur Farid YAICI doyen de la faculté des sciences économiques, des sciences de gestion et des sciences commerciales de l’Université de Bejaia que je juge très pertinentes, le plus grand ignorant n’étant pas celui qui prétend tout savoir d’où l’importance dedébats contradictoires productifs utiles pour le pays.

Je le cite «suite à ta contribution sur la destination des réserves de change de l’Algérie, je te précise qu’il ne faut pas perdre de vue que les réserves de changes, et donc l’or les devises étrangères détenues par le pays, constituent l’une des contreparties de la masse monétaire en circulation, et par voie de conséquence de la création monétaire.

En principe, donc, les réserves de change de l’Algérie ont déjà été utilisées pour différents besoins, après leur monétisation par la Banque d’Algérie. Tout rapatriement de réserves de change suppose alors destruction de la monnaie déjà créée par leur cause. Dans le cas contraire, ce serait du double emploi » (fin de la citation).

Je remercie le professeur Farid YAICI et je partage son point de vue. Cependant je pense que le gouverneur de la banque d’Algérie et le gouvernement pour éviter de fausses rumeurs devraient donner une explication claire , en plus des aspects que j’ai soulevés , tournant autour de cinq axes liés afin d’éviter de mauvaises interprétations

la différence entre le fonds de régulation des recettes, solde budgétaire résultant de la différence entre le cours réel des hydrocarbures et le cours défini par la loi de finances, toute dévaluation du dinar par rapport aux devises gonflant paradoxalement ce fonds comptabilisé en dinars et les réserves de change en devises et qu’est ce que l’on inclut dans chaque masse d’une manière précise afin d‘éviter des doubles emplois ;

le stock de devises déposé à l’étranger, dans quelles banques, dans quelles monnaies et à quel taux d’intérêt ;

le flux annuel de devises annuel additionnel occasionné par les exportations d’hydrocarbures reconvertis en importations de marchandises écoulées en dinars et nécessitant une contrepartie monétaire ;

comment se cote le dinar algérien par rapport aux monnaies internationales officiellement, est-il à l’équilibre et les raisons des distorsions par rapport au marché parallèle ?

et enfin selon la déclaration officielle du gouverneur de la banque d’Algérie et plusieurs responsables gouvernementaux quel impact sur la politique monétaire de « 40% de la masse monétaire en circulation est contrôlée par la sphère informelle moyenne 2008/2009 » N’existe -t-il pas une intermédiation financière informelle ?

Pour terminer et corroborant les analyse du professeur Farid YAICI, il est important de différencier le stock de devises placées, des flux annuels de devises consacrées aux importations qui sont reconvertis en dinars algériens qui est une monnaie non convertible.

Docteur Abderrahmane MEBTOUL, Professeur d’Université en management stratégique

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