Affaire Amira Bouraoui : L’ambassadeur d’Algérie en France bientôt de retour malgré la suspension de la délivrance des laissez-passer consulaires

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Affaire Amira Bouraoui L'ambassadeur d'Algérie en France bientôt de retour malgré la suspension de la délivrance des laissez-passer consulaires

Selon des sources diplomatiques, l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, devrait bientôt reprendre ses fonctions à Paris après avoir été rappelé par le président Abdelmadjid Tebboune le 8 février dernier. Bien que la date exacte de son retour ne soit pas connue, il est confirmé qu’il sera imminent.

Cela fait suite à la suspension de la délivrance des laissez-passer consulaires par le gouvernement algérien, une décision qui a mis un coup de frein à la coopération renouée entre les deux pays en matière de lutte contre l’immigration clandestine.

La suspension des laissez-passer consulaires fait suite à une affaire qui a secoué les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie. Le 10 février, la militante franco-algérienne Amira Bouraoui a obtenu la protection consulaire de la représentation diplomatique française en Tunisie après avoir quitté Tunis pour Lyon.

Alger a accusé des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l’État français d’avoir organisé une « opération clandestine et illégale d’exfiltration d’une ressortissante algérienne » en organisant sa fuite de l’Algérie, où elle avait été condamnée à deux reprises pour offense à l’islam et atteinte à la personne du président Abdelmadjid Tebboune.

Le rappel de l’ambassadeur Saïd Moussi en France pour consultations et avec effet immédiat a marqué une étape importante dans cette affaire. Bien que les autorités françaises aient nié toute implication dans l’exfiltration d’Amira Bouraoui, la décision de l’Algérie de suspendre la délivrance des laissez-passer consulaires a eu des répercussions sur les Algériens en France qui sont visés par des OQTF.

La décision a également mis un coup d’arrêt à la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre l’immigration clandestine, une collaboration qui avait été renouée en 2018 après une période de tension. Le gouvernement algérien a décidé de suspendre la délivrance des laissez-passer consulaires car ils sont considérés comme étant indispensables à la reconduction aux frontières des Algériens visés par des OQTF.

Cette mesure pourrait avoir des conséquences sur la vie quotidienne de milliers d’Algériens vivant en France, qui risquent de se retrouver bloqués dans l’Hexagone en cas de retour forcé dans leur pays d’origine.

une crise diplomatique en suspens entre la France et l’Algérie

La crise diplomatique entre Alger et Paris persiste malgré le premier contact entre responsables algériens et français la semaine dernière. En effet, la suspension de tous les canaux de discussions suite à l’affaire Amira Bouraoui a entravé les négociations. Pourtant, un appel téléphonique entre les chefs d’État Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron pourrait contribuer à aplanir le différend, mais les deux hommes ne se sont pas encore parlé depuis le début de la crise.

Le président Macron a évoqué l’affaire Bouraoui lors d’un discours consacré à la politique africaine de la France, où il a qualifié cette situation de « coup de grisou ». Toutefois, il a également accusé des parties d’œuvrer à saboter les relations entre les deux pays, sans les nommer ni les identifier.

Cette crise diplomatique a également eu des répercussions sur la lutte contre l’immigration clandestine, avec la suspension de la délivrance des laissez-passer consulaires indispensables à la reconduction aux frontières des Algériens visés par des OQTF. Cette décision a ainsi mis un coup de frein à la coopération renouée entre les deux pays dans ce domaine.

En attendant un éventuel apaisement de la situation, le retour imminent de l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, est attendu. Selon des sources diplomatiques, son retour serait imminent, sans plus de précisions sur la date exacte.

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