Algérie France: Les pieds noirs dominent le comité de mémoire

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Après une longue attente, la partie française a libéré ses représentants au sein de la commission mixte algéro-française, chargée de discuter du dossier mémoriel entre les deux pays, annoncé lors de la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie en août dernier, mais ce qui est remarquable, c’est qu’elle n’a pas été annoncée avant la présidence française, mais par le journal « Le Monde », citant l’historien Benjamin Stora, qui a mené la première tentative ratée en 2020.

L’équipe d’historiens français est composée de cinq membres, emmené une nouvelle fois par Benjamin Stora, qui présidera le comité mixte à parts égales, selon la source française, avec son homologue algérien, Mohamed Lahcen Zghidi, ancien directeur du Musée Moudjahid, et professeur d’histoire à l’Université d’Alger (mais ce dernier l’information n’est pas confirmée par la partie algérienne, car le communiqué présidentiel n’annonçait que des membres du comité).

L’équipe française est composée des historiens Tramor Quemeneur, spécialiste de la révolution de libération ou de la « guerre d’Algérie » comme l’appelle la littérature historique française, en sa qualité de secrétaire général du Comité côté français, et de Jacques Frémeaux, spécialiste dans l’occupation française de l’Algérie depuis ses débuts et Florence Hudowicz, commissaire de l’exposition Emir Abdelkader au Musée des civilisations euro-méditerranéennes à Marseille, ainsi que Jean-Jacques Jordi, auteur de « L’aventure de la France en Algérie 1830/1962 » .

Parmi les cinq historiens membres du comité côté français, au moins trois sont pieds-noirs, c’est-à-dire nés en Algérie sous l’Occupation, et outre Benjamin Stora, né à Constantine, il y a c’est aussi Jacques Frémaux, qui est né en Algérie et qui l’a quittée en 1962 alors qu’il avait 13 ans, ainsi que Jean-Jacques Jourdi, qui est né à Bordj El Kiffan en Algérie, anciennement « Fordlau », et a été éduqué par un Juif d’origine algérienne appelé Emile Tamine, ce qui veut dire que la parole sera donnée à ces historiens nés en Algérie du fait de leur majorité au sein du comité mixte. .

Pour en revenir à ce que certains d’entre eux ont écrit, on peut dire que certains d’entre eux sont issus des cercles oniriques de « l’Algérie française ». », comme le dit son livre « Naissance et destin d’une colonie ». De même, Jean-Jacques Jourdi, dont les écrits sont considérés comme un phare pour les « pieds noirs » et « al-Harki », qui les republient sur leur site Internet et comptes.

Quant à l’historien Tramor, il n’est pas très connu par rapport à ses collègues du comité du côté français, mais regarder une partie de ce qu’il a accompli indique qu’il est une petite copie de Benjamin Stora, à travers certaines des recherches qu’il a faites , à l’instar de ce qui était lié à la question des soldats qui refusaient d’être enrôlés dans l’armée.L’occupation française, tout en essayant de ne pas être un partisan de l’idéologie coloniale, qui est toujours véhiculée par des cercles se rêvant de «l’Algérie française».

La nature des noms retenus confirme le rôle joué par Benjamin Stora à ce niveau, d’une part, et la partie française veut envoyer un message aux Algériens, d’autre part, à l’effet que ceux qui négocient avec vous pour résoudre le dossier de la mémoire, ce sont ceux qui sont nés en Algérie et l’ont quittée pour des considérations historiques connues, et tout le monde se rend compte de l’ampleur de la haine des Pieds Noirs (les Français qui sont nés en Algérie à l’époque de l’occupation), et ils présentent eux-mêmes comme victimes de l’indépendance de l’ Algérie , mais ils n’ont pas hésité à réclamer ce qu’ils considèrent comme les « biens » qu’ils ont laissés en Algérie, et ce sont eux qui les ont pris de force aux Algériens avec l’aide de l’armée. pendant 132 ans de pillage, d’oppression, de famine, de meurtre et d’intimidation.

D’autre part, les observateurs estiment que la nomination de Benjamin Stora à nouveau à la tête de l’équipe de France signifie un attachement à la vision française que Stora a exprimé dans le rapport qu’il a remis à la présidence française en janvier 2021, rapport qui a été accueilli avec un rejet écrasant de la part de l’Algérie, puisqu’il n’a pas comporté de réponse, avec les revendications que les Algériens ont soulevées pendant des décennies, qui sont des revendications que les Français connaissent bien.

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