Algérie : les autorités face aux défis d’une nouvelle Constitution

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A l’ombre des élections locales, le pouvoir prépare la dernière étape des réformes politiques promises : la révision de la Constitution.

Si aucune échéance n’est encore avancée pour ce scrutin référendaire, les tractations politiques, elles, se poursuivent. Ce n’est pas le chef de l’Etat en personne qui mène le bal, mais c’est son Premier ministre, Abdelmalek Sellal qui est chargé de tâter le terrain et « consulter » la classe politique sur un sujet qui concerne l’avenir du pays.

Des sources concordantes affirment qu’Abdelmalek Sellal a déjà reçu une partie des acteurs de la vie politique. Des hommes et femmes tels que Aboudjerra Soltani du MSP, Louisa Hanoune du Parti des Travailleurs ou encore Ali Laskri du Front des forces socialistes ont été reçus, dans la discrétion, durant ces dernières semaines. L’objectif étant d’écouter les avis des uns et des autres sur des sujets aussi déterminants que la nature du système politique, la séparation des pouvoirs et les rôles des différentes instances de la République.

D’autres chefs de partis et de personnalités nationales seront reçues dans les prochains jours par le Premier ministre. Il s’agit d’écouter, mais aussi d’informer. Car, selon des indiscrétions, la mouture de la future constitution de la République est déjà prête. Même si, pour mettre les formes, le chef de l’Etat va certainement constituer « une commission » de rédaction de la nouvelle Loi fondamentale.

Pour les délais, la seule information disponible provient du ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales. Daho Ould-Kablia a en effet estimé, lors de ses différentes sorties médiatiques, que la prochaine constitution sera révisée au « plus tard la fin de l’année en cours ». Chose presque logique lors qu’on sait que les élections présidentielles auront lieu au premier semestre 2014.

Essaïd Wakli

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