Ali Tounsi enterré vendredi sur fond d'interrogations

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Le chef de la police algérienne, Ali Tounsi, 73 ans, assassiné jeudi par un de ses collaborateurs, le colonel Chouaib Oltache, a été inhumé vendredi au cimetière d’El Alia à l’est d’Alger, en présence d’une imposante foule et de nombreux dignitaires, a constaté l’Associated Press.

Suite à cet assassinat, les forces de police ont été placées en alerte maximum, alors qu’un dispositif policier est toujours en place aux domiciles du défunt et de son assassin, qui sont mitoyens, dans le quartier chic de Hydra, sur les hauteurs d’Alger.

L’auteur du crime, le colonel Chouaib Oltache, 66 ans, se trouve au service de réanimation de l’hôpital Henri Maillot à Bab El oued, où il avait été transféré.

Selon une source médicale, le colonel Oldache a été opéré juste après son transfert à l’hôpital et deux balles ont été extraites de son bras et de sa jambe.

Alors que cet assassinat a provoqué un choc au sein de l’opinion algérienne, les spéculations vont bon train sur le mobiles du crime, d’autant plus mystérieux que les deux hommes étaient liés par des années d’amitié forgée lorsqu’ils étaient tous les deux dans les services secrets algériens.

Ainsi le quotidien « Al Nahar » croit savoir, en citant « des sources de la police », que le colonel Oltache a agi en réaction à la décision de Ali Tounsi de le relever de son poste en raison de soupçons de corruption qui pèsent sur lui concernant l’achat d’équipements informatiques destinés à doter toutes les unités de la direction générale de la sûreté nationale DGSN de réseaux Intranet.

Le fils du colonel Oltache, ajoute « Al Nahar », a servi d’intermédiaire auprès d’un fournisseur français pour l’acquisition de ce matériel.

Personnage central dans l’échiquier politico-militaire algérien, Ali Tounsi sera difficile à remplacer, estiment les observateurs. Son remplacement nécessitera probablement des mois car il doit réunir le consensus des différents centres décisionnels.

AP

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