Amira Bouraoui, la militante franco-algérienne libérée en Tunisie sous la protection de la France

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amira bouraoui

Amira Bouraoui, une militante politique et journaliste franco-algérienne, se trouve désormais « sous la protection des autorités françaises ». Elle a été interpellée en Tunisie à l’aéroport alors qu’elle souhaitait embarquer pour la France et risquait une expulsion vers l’Algérie, où elle aurait dû purger une peine de deux ans de prison. Son avocat tunisien a déclaré qu’elle était « libre et en bonne santé », tandis que son avocat français s’est « félicité de la mobilisation des autorités françaises » pour sa cliente.

Bouraoui a été « interpellée alors qu’elle cherchait à embarquer avec son passeport français sur un vol pour la France ». Elle a été placée en détention provisoire jusqu’à sa comparution devant une juge qui a décidé de sa remise en liberté en ajournant son dossier au 23 février. Cependant, elle a été emmenée à un poste de la police des frontières à Tunis en vue d’être expulsée vers Alger.

François Zimeray, l’avocat français de Bouraoui, a dénoncé une « tentative d’enlèvement et de séquestration de la part de certaines autorités dépositaires de la force publique en Tunisie, à la demande des autorités algériennes ». Il a menacé de déposer une plainte pour enlèvement-séquestration auprès du parquet de Paris.

Une responsable du bureau de l’ONG Human Rights Watch à Tunis a déclaré qu’il ne fallait « en aucun cas » renvoyer Bouraoui « vers un pays où elle a été emprisonnée et fait l’objet d’une série de poursuites pour son militantisme pacifique et ses opinions ». Bouraoui est connue pour son engagement dans le mouvement « Barakat » en 2014, qui a mené une campagne contre le quatrième mandat du président défunt, Abdelaziz Bouteflika. Elle animait également une émission politique sur le site du média algérien Radio M.

La situation d’Amira Bouraoui soulève des questions sur la protection des droits de l’homme et la liberté de l’expression en Tunisie et en Algérie. Il est crucial que les autorités tunisiennes et françaises travaillent ensemble pour garantir la sécurité et les droits de Bouraoui, en conformité avec les principes internationaux des droits de l’homme.

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