Emmanuel Macron en tournée en Afrique pour renforcer l’influence de la France

0
le président français Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron se rendra en Afrique pour une tournée de cinq jours dans quatre pays d’Afrique centrale. Cette visite s’inscrit dans le cadre de sa stratégie pour l’Afrique pour les quatre prochaines années, visant à approfondir le partenariat entre la France, l’Europe et le continent africain.

La tournée intervient également après une série de revers militaires et politiques pour la France dans son ancienne zone d’influence, faisant suite à la décision du Burkina Faso d’expulser les forces françaises.

Au cours de sa visite, Macron assistera à un sommet consacré à la protection des forêts tropicales et au renforcement des relations bilatérales. La tournée se concentrera sur des régions éloignées des anciennes colonies françaises dans la région troublée du Sahel, où les sentiments anti-français s’intensifient. Macron se rendra dans trois pays africains du bassin du Congo, en plus de l’Angola.

La France tente de reconstruire ses relations avec les pays africains sur un continent où une partie croissante de sa population est sceptique quant aux promesses de Macron de changer radicalement son approche diplomatique. La visite de Macron vise à restaurer l’influence « érodée » de la France sur le continent africain, face aux ambitions grandissantes de la Russie et de la Chine. Le président français devrait présenter sa « vision du partenariat avec les pays africains » et « la voie qu’il empruntera » au cours de son second mandat, qui durera cinq ans.

Cette tournée en Afrique centrale est cruciale pour la France, qui doit affronter une concurrence accrue de la part de la Chine et de la Russie dans la région. En effet, la France a subi une série de revers militaires et politiques ces dernières années, ce qui a érodé son influence sur le continent africain. Cette visite est donc l’occasion pour Emmanuel Macron de restaurer la confiance et de rétablir des relations solides avec les pays africains, en particulier dans un contexte de scepticisme croissant envers la France.

La France cherche à restaurer son influence en Afrique

Le président français Emmanuel Macron se prépare à entamer une tournée africaine dans l’objectif de renforcer les relations avec le continent, alors que la France tente de rompre avec ses pratiques opaques et ses réseaux d’influence hérités du colonialisme. La visite du président français intervient à un moment où les sentiments anti-français se font ressentir de plus en plus en Afrique francophone, notamment auprès des jeunes, qui constituent la moitié de la population du continent.

La tournée africaine de Macron comprendra quatre pays d’Afrique centrale, à savoir le Gabon, l’Angola, le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo. Au cours de cette visite, le président français présentera sa stratégie pour l’Afrique pour les quatre prochaines années, dans l’objectif d’approfondir le partenariat entre la France, l’Europe et le continent africain.

Cependant, la visite de Macron intervient peu après que le Burkina Faso a expulsé les forces françaises, mettant fin à un pacte militaire qui permettait à la France de combattre des militants dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, devenant ainsi le dernier pays africain à refuser l’aide de Paris. De plus, la France a retiré ses forces du Mali l’année dernière après que le conseil militaire a commencé à travailler avec des sous-traitants militaires russes, mettant fin à 10 ans d’opérations contre des groupes extrémistes.

Malgré ces revers, la France tente de reconstruire ses relations avec les pays africains, en adoptant une approche plus transparente et en écoutant davantage les préoccupations des pays africains. Cependant, la position de la France ne semble pas trouver l’écho attendu auprès des jeunes Africains, qui semblent accepter les messages anti-français.

En effet, certains se tournent vers la Russie et le groupe de mercenaires russes Wagner, suscitant des inquiétudes quant à l’intimidation et la désinformation. Néanmoins, la secrétaire d’État Chrisola Zacharopoulou, qui accompagnera Macron lors de sa tournée, met en garde contre ces pratiques et insiste sur le respect mutuel et la souveraineté de ses partenaires africains.

En conclusion, la tournée africaine de Macron représente une tentative pour la France de renforcer ses relations avec le continent et de rompre avec ses pratiques opaques héritées du colonialisme. Toutefois, la France doit également écouter davantage les préoccupations de ses partenaires africains, en particulier des jeunes, qui représentent la moitié de la population du continent.

La France doit être à l’écoute des demandes des pays africains

La France doit-elle réviser sa politique en Afrique ? C’est la question que pose la communauté internationale alors que le président français Emmanuel Macron entame une tournée en Afrique centrale. Cette visite intervient à un moment où la France cherche à renouveler ses relations avec l’Afrique, mais aussi à un moment où les pays africains sont en train de revoir leurs liens avec la France.

La secrétaire d’État Chrisola Zacharopoulou, qui accompagne le président français lors de cette tournée, a souligné que les pays africains choisissent désormais librement leurs partenaires, mais elle a également averti contre ceux qui se tournent vers la Russie et le groupe de mercenaires russes Wagner. Elle a appelé à plus d’écoute et d’humilité de la part de la France envers ses partenaires africains.

Cependant, cette position ne semble pas faire l’unanimité, notamment auprès des jeunes générations africaines, qui se montrent de plus en plus hostiles à la France. Selon Hassan Koné, chercheur à l’Institut d’études de sécurité de Dakar, la France doit être à l’écoute des demandes des pays africains, notamment en matière de sécurité dans les pays du Sahel, où la situation se détériore de jour en jour depuis dix ans.

La fourniture d’équipements militaires est un point clé, mais cette demande est difficile à entendre de la part de pays comme la France, qui ne souhaite pas soutenir des pays qui commettent des violations contre la population civile, a déclaré Alain Antill, directeur du Centre pour l’Afrique subsaharienne à l’Institut français des relations internationales.

La France semble également vouloir se retirer de la sphère militaire en Afrique et privilégier les opportunités de coopération à travers ses écoles, instituts, formateurs et entreprises, explique Zacharopoulou. Selon elle, l’aspect sécuritaire a été très visible ces dernières années, au détriment du partenariat civil.

La France et l’Afrique semblent donc être à un tournant de leur relation. Les demandes des pays africains sont de plus en plus claires et la France doit trouver un moyen d’y répondre tout en maintenant son engagement à soutenir la stabilité et la sécurité de la région. Il reste à voir si la tournée du président Macron sera en mesure de renouveler les relations franco-africaines.

La relation franco-africaine en proie à des tensions croissantes

La relation franco-africaine, souvent considérée comme un « couple », connaît des tensions croissantes, selon les experts. Le chercheur Hassan Kunieh a comparé la relation à un couple en dispute, mais s’est dit optimiste en raison des « relations anciennes » entre la France et les pays africains. Cependant, les experts soulignent que la France doit être plus attentive aux demandes des pays africains en matière de sécurité, tout en reconnaissant une « connaissance insuffisante » de l’Afrique.

En outre, la France doit faire preuve de transparence dans ses relations avec l’Ukraine, car l’aide massive apportée à ce pays est perçue comme un double standard par les pays africains. Les experts soulignent également que le président Macron cherche à renforcer les relations avec les pays anglophones et lusophones du continent.

En somme, la relation franco-africaine est à un tournant, mais les experts estiment que la France doit faire preuve d’une plus grande écoute et transparence pour maintenir des relations stables avec ses partenaires africains.

Article précédentLancement d’un projet de renforcement de la compétitivité de l’industrie agroalimentaire algérienne à l’exportation
Article suivantLe président Tebboune rencontre le secrétaire du Conseil de sécurité russe pour renforcer les liens bilatéraux