Ghaza/Conseil de sécurité : le veto américain provoque l’indignation mondiale

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Ghaza/Conseil de sécurité : le veto américain provoque l'indignation mondiale

La scène était digne d’un thriller politique, mais au lieu d’un dénouement heureux, elle s’est terminée dans l’indignation et le désespoir. Le vendredi 9 décembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a assisté à une scène que beaucoup qualifient de « jour sombre de l’histoire du Moyen-Orient ». Les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution visant à instaurer un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Ghaza, où une agression sioniste d’une ampleur sans précédent fait rage. Cette décision a provoqué une réaction mondiale d’indignation et d’appels à la justice.

Pour la deuxième fois, le Conseil de sécurité n’a pas pu adopter la résolution en faveur d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza. Le texte a recueilli 13 voix en faveur, une contre et une abstention, celle des États-Unis. Cette situation a laissé le monde incrédule face à l’injustice qui se déroule sous ses yeux.

Les Réactions du Monde

Le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, a vivement condamné la position américaine, la qualifiant d' »agressive » et d' »immorale ». Il a dénoncé « une violation flagrante de toutes les valeurs et principes humains » et a tenu les États-Unis « pour responsables de l’effusion de sang des enfants, des femmes et des personnes âgées palestiniens aux mains des forces d’occupation ».

Mahmoud Abbas a également affirmé que le veto américain « donnerait un feu vert supplémentaire à l’occupation pour poursuivre son agression contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza ». Une accusation lourde de sens et de conséquences.

Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, n’a pas mâché ses mots en qualifiant l’échec du Conseil de sécurité de « honte ». Il a souligné que l’utilisation du veto par les États-Unis révélait le « mensonge » de leur prétendue préoccupation pour les pertes civiles.

La Voix du Moyen-Orient

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a exprimé sa déception sur les réseaux sociaux. Selon lui, le Conseil de sécurité a été « empêché de prendre une position politique et morale correcte pour mettre fin à cette agression insensée ». Il a remercié les 99 pays qui ont co-parrainé le projet de résolution et les 13 membres du Conseil de sécurité qui ont soutenu le respect du droit international.

Le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Hussein Ibrahim Taha, a souligné que l’échec du Conseil de sécurité avait des « répercussions négatives sur le rôle du Conseil dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales, la protection des civils innocents et l’arrêt de cette catastrophe humanitaire qui s’aggrave ». Il a averti que cet échec donnait à l’occupation « une opportunité de poursuivre et d’intensifier son agression contre le peuple palestinien ».

L’Appel à la Justice

L’ambassadeur adjoint russe à l’ONU, Dmitri Polianskiï, a déclaré que ce jour était l’un des plus sombres de l’histoire du Moyen-Orient. Il a accusé les États-Unis de faire obstacle à un cessez-le-feu à Ghaza, condamnant ainsi des milliers de civils palestiniens à la mort. Il a ajouté que l’ONU devait redoubler d’efforts pour soulager les souffrances des civils.

L’Iran a mis en garde contre le risque d’une explosion incontrôlable de la situation dans la région tant que les États-Unis soutiendront les crimes du régime sioniste. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déploré que la Déclaration des droits de l’homme soit violée quotidiennement en Palestine et a remis en question la justice au sein du Conseil de sécurité.

La Dévastation Continue

Pendant ce temps, l’agression sioniste contre la bande de Ghaza se poursuit, avec des bombardements ayant coûté la vie à 17 487 personnes, dont plus des deux tiers sont des femmes et des enfants. Plus de la moitié des habitations de Ghaza ont été détruites ou endommagées, laissant 1,9 million de personnes, soit 85 % de la population, sans abri.

Le veto américain au Conseil de sécurité de l’ONU a suscité une indignation mondiale. L’inaction de la communauté internationale face à la souffrance du peuple palestinien à Ghaza soulève des questions sur la véritable efficacité et l’équité des mécanismes internationaux de résolution des conflits. Alors que le monde regarde, impuissant, la tragédie se poursuit. Le veto américain à Ghaza restera un sombre chapitre de l’histoire contemporaine, rappelant à tous que la quête de la justice et de la paix demeure un défi mondial urgent.

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