Intempéries à Constantine : Quand la Pluie Fait Fermer les Routes Nationales

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Intempéries à Constantine : Quand la Pluie Fait Fermer les Routes Nationales

La nature peut parfois se déchaîner, et dans la wilaya de Constantine, en Algérie, elle l’a fait avec une intensité rare. Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région ont provoqué la fermeture de plusieurs routes nationales, laissant des centaines de travailleurs et de voyageurs dans l’incertitude. Cet article plonge dans le récit de ces intempéries et explore les défis auxquels la région est confrontée.

L’Impitoyable Force de la Nature

Les intempéries ne sont pas rares dans cette région d’Algérie, mais les récentes pluies ont atteint un niveau exceptionnel. L’Office national de la météorologie a enregistré plus de 60 mm de précipitations, avec des endroits dépassant les 80 mm. Cette quantité d’eau était tout simplement trop pour les systèmes de drainage locaux, et les conséquences étaient inévitables.

La wilaya de Constantine, déjà sujette à des problèmes d’inondations, s’est retrouvée face à un défi colossal. Les routes nationales, lifelines de la région, sont devenues des rivières impétueuses, mettant en danger la sécurité des voyageurs et des résidents.

Des Routes Sous les Eaux

L’une des routes les plus touchées a été la RN3, qui relie Skikda à Constantine. Cette artère, passant par les villes de Zighoud Youcef, Didouche Mourad et Hamma Bouziane, est essentielle pour la région. Cependant, elle s’est retrouvée submergée à l’entrée de la zone industrielle de la ville de Didouche Mourad.

La Gendarmerie nationale a rapidement mis en place un point de contrôle sur les lieux, conseillant aux automobilistes de faire demi-tour. Cependant, beaucoup ont hésité, car cette route est l’unique passage vers Constantine, en attendant la construction de l’échangeur reliant la RN3 à l’autoroute Est-Ouest.

Cette situation est malheureusement récurrente, et la RN3 est depuis longtemps considérée comme un point noir en termes d’inondations. La fermeture de cette route a eu un impact considérable sur la vie quotidienne de nombreuses personnes.

Points Noirs et Risques

D’autres tronçons de routes ont été également classés comme points noirs en raison de la répétition des crues. En 2018, la RN27, passant par la localité de Djebli Ahmed, dans la commune de Hamma Bouziane, a été le théâtre d’inondations meurtrières.

La RN20, dans la commune d’El Khroub, à 15 km au sud-est de Constantine, a également été touchée, notamment à la cité El Mouzina et dans la localité de Bounouara. De plus, le tronçon de la RN20 dans la commune de Ain Abid, en direction de la wilaya de Guelma, passant par la localité de Kehalcha Lakbar, a été fermé.

Sur la RN5, menant vers les wilayas de Mila et Sétif, l’axe passant par la commune de Aïn S’mara a vu les eaux de l’oued Rhumel déborder de manière alarmante. Toutes ces fermetures de routes ont eu un impact majeur sur la mobilité des personnes et des biens.

Une Réponse Coordonnée

Face à cette situation critique, les autorités de la wilaya de Constantine n’ont pas tardé à réagir. La Protection civile, la sûreté de la wilaya et la Gendarmerie nationale ont mobilisé tous leurs moyens pour faire face à cette crise. L’intervention était sous la supervision du wali, Abdelkhalek Sayouda.

Des opérations d’évacuation des eaux ont été menées, et plusieurs routes ont été fermées pour éviter tout risque pour les usagers de la route. La sécurité des personnes était la priorité absolue.

Une Leçon de Résilience

Les intempéries à Constantine nous rappellent la puissance de la nature et les défis auxquels les régions vulnérables sont confrontées. Les inondations et les fermetures de routes ont perturbé la vie de milliers de personnes.

Cependant, la réponse coordonnée des autorités locales est également un exemple de résilience. La mobilisation rapide des services de secours a permis de limiter les dégâts et d’assurer la sécurité de tous.

Alors que la région se remet de ces intempéries, elle doit également réfléchir à des solutions durables pour faire face aux défis futurs. Les inondations récurrentes soulignent l’importance de l’infrastructure de drainage et de la planification urbaine pour prévenir de telles catastrophes à l’avenir.

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