L’Autoroute Est-Ouest déjà dégradée : L’Algérie a-t-elle été arnaquée ?

0
Autoroute Est-Ouest

L’autoroute Est-Ouest ne finit pas de livrer de faire couler encre et salive. Une dizaine d’années après son lancement, cet ouvrage, censé sortir des millions d’Algériens de l’isolement, n’est toujours pas achévée, à cause notamment des malformations qui y sont apparues.

 Ainsi, de l’aveu même du ministre des Travaux publics, pas moins de 83 kilomètres, sur les 1200 que compte cette autoroute, sont dans un état nécessitant d’importants travaux e réfections. Interrogé par la télévision publique, une première pour les médias officiels, Abdelkader Kadi a expliqué que la cause principale de ces malformations est « le bureau d’étude » qui aurait, selon lui, fait de mauvaises prévisions. Résultat: Des tronçons entiers, notamment de Bouira à Bordj-Bou Arreridj, sont à refaire. Pis, sur des dizaines de kilomètres, des entreprises, notamment algériennes, sont sur le point de refaire l’essentiel de la route qui a coûté, officiellement, 11 milliards de dollars.

En attendant d’en finir avec « le projet du siècle », dans au moins une année, des dizaines de morts sont enregistrés chaque année sur ces tronçons qui, en plus de connaître des travaux de réfections continuels, fait face à un déficit en signalisation. Quand à l’état de la chaussée, des témoignages sont éloquents : Nids-de-poules, glissements, crevasses et autres déformations sont le signe distinctifs de cet ouvrage. Cela provoque souvent des bouchons qui provoquent des retards et du stress chez les automobilistes.

 Les autorités ont promis la réfection de ces tronçons. Mais à certains endroits, situés notamment dans la wilaya de Bouira, cela dure depuis au moins cinq ans. A quand le bout du tunnel ?

 Pour accélérer la « cadence » d’une partie de l’autoroute, qui s’étend notamment de Constantine à Skikda, les autorités viennent de rappeler le consortium japonais Cojaal, qui est, rappelons-le, inscrite sur la liste noire des sociétés qui ne devront plus travailler pour l’Etat algérien

 E. Wakli
Article précédentAu-delà de 2040, la faim guettera les Algériens
Article suivantConjoncture économique/ Tout va bien, selon Bouteflika