Le Mali annonce son retrait de l’alliance du Sahel dirigée par la France (document)

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G5 Sahel

Le Mali a annoncé dimanche soir, dans un communiqué, son retrait du G5 Sahel et de sa force militaire de lutte contre les djihadistes, en signe de protestation contre son refus d’assumer la présidence de cette organisation régionale, qui comprend la Mauritanie, le Tchad, le Burkina Faso et le Niger.

Le Conseil militaire a également attribué sa décision à l’absence de progrès dans cette tâche.

Le communiqué indique que « le gouvernement du Mali a décidé de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la force conjointe » pour combattre les djihadistes. Le G5 Sahel a été formé en 2014 alors qu’il a lancé sa force anti-jihadiste en 2017.

Bamako devait accueillir en février 2022 une conférence des dirigeants de ses pays pour « consacrer le début (mandat) de la présidence financière du G5 Sahel », mais « environ 3 mois plus tard » à cette date, la réunion « n’a pas pris lieu », selon le communiqué.

Dans le communiqué, Bamako a déclaré : « Il rejette fermement le prétexte d’un Etat membre du G5 Sahel, basé sur la situation politique interne, pour s’opposer à l’accession du Mali à la présidence du groupe ».

Selon le gouvernement malien, « l’opposition de certains pays du G5 Sahel à la présidence malienne est liée aux manœuvres d’un pays extérieur à la région qui visent fortement à isoler le Mali », sans préciser l’identité de ce pays.

Il est à noter que les relations entre le Mali et la France se sont détériorées ces derniers mois.

Le gouvernement malien accuse la France d’espionner son sol

Le 27 avril 2022, le conseil militaire au pouvoir au Mali a accusé l’armée française d’espionnage et d’actes de « sabotage » dans son pays.

Cela est intervenu après que l’état-major français a publié un enregistrement vidéo pris par un drone près d’une base du centre du Mali.

Un communiqué du porte-parole du gouvernement malien a révélé que « plus de 50 violations de l’espace aérien du Mali ont été enregistrées depuis le début de l’année, par des avions étrangers ». Surtout des avions appartenant aux forces françaises.

Le communiqué évoque ce qu’il appelle « la présence illégale d’un drone appartenant aux forces françaises le 20 avril 2022. au-dessus de la base de Gossi, dont le contrôle a été transféré aux forces armées maliennes ».

Il a poursuivi : « Le drone mentionné était là pour espionner nos forces armées », ajoutant : « Les forces françaises ont également commis des actes de sabotage en publiant de fausses images accusant les soldats maliens d’avoir commis des meurtres contre des civils ».

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