La France face à son passé colonial au Festival de Cannes

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Festival de Cannes

La France est confrontée aux jours de son passé colonial lors du Festival de Cannes, qui se déroule jusqu’au 28 de ce mois.

Au cours de l’événement, les cinéastes exhortent la France à affronter son passé colonial, fondé sur le pouvoir d’influence des stars, mais aussi sur sa volonté croissante d’affronter ses crimes notamment commis en Afrique.

Lors des journées cinématographiques internationales, plusieurs œuvres sont présentées montrant l’horreur du colonialisme français, qui a commis des crimes et des massacres contre les peuples africains pendant des décennies.

Le réalisateur français du film (Les Harkis), qui traite de l’histoire d’Algériens qui ont combattu aux côtés des forces françaises contre le mouvement indépendantiste, mais les ont abandonnés lorsqu’ils se sont retirés d’Algérie et ont dû faire face à la revanche des Algériens vainqueurs, a déclaré Philippe Faucon à l’AFP. en marge du festival, « On peut dire que je suis obsédé par la question de la guerre d’Algérie ».

Le réalisateur d’origine algérienne ajoute : « Il faut revivre cet incident et regarder la vérité directement, même si les complexités historiques rendent impossibles les jugements faciles ».

Selon l’agence de presse française, le film porte la responsabilité de cette trahison criminelle et des massacres ultérieurs des Harkis, alors président français Charles de Gaulle.

À travers son film Le Père et le soldat, le réalisateur Mathieu Vadepied  met en garde contre les conclusions faciles sur la conscription française des soldats sénégalais pendant la Première Guerre mondiale, un sujet qu’il aborde.

La star française Omar Sy joue dans l’histoire d’un père et de son fils qui sont forcés de se battre aux côtés de la France.

A propos du film, Mathieu Vadepied a déclaré à l’AFP : « Mon idée est de remettre en question les détails de ce qui s’est passé. Qu’avons-nous à dire sur cette journée ? » Savons-nous même ce que nous avons fait ? Si on nie les faits, on ne pourra jamais avancer, alors il faut lister les faits, et tout le monde devrait les connaître. Cependant, le but n’est pas de blâmer les gens, mais plutôt de reconnaître l’histoire douloureuse et la libération.

Selon l’agence de presse AFP, la deuxième semaine du festival de Cannes verra la projection du film du réalisateur français Rachid Boucharbe en 2006, qui a déclenché un débat national avec l’œuvre « Days of Glory, » un film sur l’aide que les soldats nord-africains ont apportée à la libération des forces françaises pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le dernier film de Bouchareb raconte l’histoire de Malik Osquin, un étudiant assassiné en 1986 devenu une icône des minorités françaises.

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