Le Québec Abolit la Fonction de Lieutenant-Gouverneur : Un Pas Vers une Institution Démocratique

0
Le Québec Abolit la Fonction de Lieutenant-Gouverneur : Un Pas Vers une Institution Démocratique

Le Québec a pris une décision historique en votant à l’unanimité pour l’abolition de la fonction de lieutenant-gouverneur. Cette décision intervient à peine 24 heures après la nomination de la première Autochtone, Manon Jeannotte, à occuper ce poste. Dans cet article, nous allons plonger dans les détails de cette décision audacieuse de l’Assemblée nationale du Québec et son impact potentiel sur la démocratie québécoise.

Un Message Clair pour la Nouvelle Lieutenante-Gouverneure

L’administratrice et ex-dirigeante micmaque, Manon Jeannotte, a été nommée par le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, pour remplacer J. Michel Doyon en tant que lieutenante-gouverneure du Québec. Cependant, à peine 24 heures après sa nomination, l’Assemblée nationale a voté pour l’abolition de cette fonction. Ce geste envoie un message clair à Mme Jeannotte dès son entrée en poste.

La Motion de Québec Solidaire

La motion pour l’abolition de la fonction de lieutenant-gouverneur a été présentée par le député Sol Zanetti, de Québec solidaire (QS). Dans son discours, il a souligné que cette fonction n’avait aucune légitimité démocratique et qu’elle rappelait une époque coloniale révolue. Cependant, il a tenu à préciser que cette décision n’était en aucun cas une critique de la personne occupant actuellement ce poste.

La motion met également en lumière le faible attachement des Québécois envers les institutions monarchiques. Elle appelle à remplacer cette fonction par une institution démocratique, marquant ainsi un engagement en faveur de la modernisation des structures gouvernementales de la province.

Un Vote Unanime

Lors du vote sur la motion, les 100 députés présents en Chambre, représentant tous les partis politiques, ont voté en faveur de l’abolition de la fonction de lieutenant-gouverneur. Cette décision a été prise sans abstention ni débat, reflétant ainsi un consensus rare en politique québécoise.

Même les libéraux, généralement fédéralistes, ont soutenu la motion, ce qui témoigne de l’ampleur du consensus autour de cette question. Les partis indépendantistes, QS et le Parti québécois (PQ), ont naturellement voté en faveur de l’abolition.

Le Rôle Symbolique du Lieutenant-Gouverneur

De nos jours, le rôle de lieutenant-gouverneur est essentiellement symbolique. Le titulaire de cette fonction représente le roi Charles III au Québec. Ses responsabilités incluent la dissolution du Parlement à la demande du gouvernement pour déclencher des élections et la sanction des projets de loi pour les faire entrer officiellement en vigueur. Il nomme également le premier ministre et ses ministres, conformément aux recommandations du premier ministre élu.

Un Plan pour la Sécurité Routière

Par ailleurs, la ministre des Transports du Québec, Geneviève Guilbault, a présenté un projet de loi visant à améliorer la sécurité routière dans la province. Ce projet de loi fait partie du Plan d’action en sécurité routière annoncé plus tôt cette année.

Le plan de la ministre Guilbault comprend des mesures telles que l’installation de radars photo supplémentaires, l’imposition d’une limite de vitesse de 30 km/h dans les zones scolaires et une augmentation des amendes pour les infractions commises dans ces zones. Le plan vise également à renforcer la sécurité des travailleurs sur les chantiers routiers.

Le gouvernement du Québec s’est engagé à mettre à disposition davantage de radars photo pour les municipalités, avec une enveloppe budgétaire de 180 millions de dollars dédiée à la réalisation du plan.

Vers une Démocratie Québécoise Modernisée

L’abolition de la fonction de lieutenant-gouverneur marque un pas audacieux vers une institution démocratique pour le Québec. Cette décision, prise à l’unanimité par l’Assemblée nationale, reflète le désir d’une modernisation des structures gouvernementales et le rejet des vestiges d’une époque coloniale. Le Québec continue ainsi sa quête de renouvellement démocratique, tandis que la sécurité routière reste une préoccupation majeure pour le gouvernement provincial. La politique québécoise continue d’évoluer, avec des réformes audacieuses et des actions concrètes pour l’avenir.

Article précédentLe Danemark prend position : Une loi contre les autodafés du Coran
Article suivantLa Menace d’une Grève Illimitée au Québec : Le Front Commun Appelle à l’Action