Les mesures relatives à la poursuite de la politique nationale du livre mises en place

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    La ministre de la Culture, Khalida Toumi a indiqué samedi à Alger que son département a mis en place un ensemble de mesures et de dispositifs d’ordre législatif, réglementaire et institutionnel, dans le cadre de la poursuite de la politique nationale du livre. Dans une conférence de presse au quatrième jour du Salon international du livre d’Alger (SILA), Mme Toumi a expliqué que « la politique nationale du livre et de la lecture publique est un ensemble de programmes, de mesures et de dispositifs ».
    Elle a, dans ce contexte, mis en exergue les différents dispositifs d’ordre législatif et institutionnel mis en place par son département ministériel qui a entrepris « le maillage du territoire national par un réseau de bibliothèques de lecture publique et d’espaces de lecture ». Depuis le lancement de ce programme entre 2006 et 2007, Mme Toumi a indiqué que son ministère était à l’origine de la réalisation de 448 bibliothèques de lecture publique.

    174 bibliothèques ont été réalisées, selon la ministre, dont 22 bibliothèques principales dans les chefs lieux de wilayas et 152 autres bibliothèques locales. 234 bibliothèques sont actuellement en cours de réalisation, a ajouté la ministre qui a affirmé que l’Algérie disposera, en 2014, de 48 bibliothèques principales de lecture publique au niveau de la totalité des chefs lieux de wilayas et de 400 bibliothèques de lecture publique locales relevant du ministère de la Culture.

    L’ensemble de ces bibliothèques, a-t-elle précisé, disposent d’un statut et d ‘une organisation interne.Mme Toumi a mis en exergue, dans le même contexte, le rôle joué par les bibliobus, dant 22 existent déjà et sont fonctionnels, en attendant, a-t-elle poursuivi, le lancement de 22 autres avant la fin du mois de décembre prochain.

    La ministre de la Culture qui a souligné que le soutien au livre « est érigé en véritable politique nationale », depuis 2007, a indiqué que le Fonds national de développement et de promotion des arts et des lettres, financé jusqu’ici par l’Etat, sera alimenté par une taxe représentant 0,5 % du chiffre d’affaires des opérateurs de la téléphonie mobile.

    Elle a relevé, dans le cadre du soutien de l’Etat au livre, que 1227 titres et 100 maisons d’édition ont bénéficié de ce soutien, entre 2006 et 2007, pour 1021 titres, ainsi que 150 maisons d’édition, entre 2008 et 2009, alors que le programme en cours pour la période 2010 et 2011, environ 1400 titres seront soutenus.

    Ainsi et toujours dans le cadre de la promotion des activités du livre, Mme Toumi a rappelé que le ministère a procédé à l’institutionnalisation du SILA, du Festival international de la bande dessinée d’Alger, ainsi que le Festival du roman et de la littérature de jeunesse, du Festival  » Lire en Fête « , dont 6 festivals de wilayas, en attendant son institutionnalisation, en 2011, pour toutes les wilayas du pays.

    Elle a mis l’accent, dans le même cadre, sur la création du Centre national du livre, qui sera, a-t-elle dit, le coeur battant de la politique nationale en matière du livre et de la promotion de la lecture publique. Le directeur de ce centre, a-t-elle annoncé, sera installé après la clôture de la 15e édition du SILA qui aura lieu le 6 novembre prochain.

    Mme Toumi a abordé, d’autre part, les mesures législatives et fiscales récentes en faveur du livre, citant, à ce sujet, celles contenues dans la Loi de finance complémentaire de 2009, permettant une extension des privilèges accordés par la Loi sur l’investissement au profit des activités inhérentes au livre.

    Elle a cité, également, à ce propos, les dispositions contenues dans la Loi de finance de 2010, dont l’exemption de la TVA pour le papier destiné exclusivement à la fabrication et à l’impression du livre et pour la création, la production ainsi que l’édition d’£uvres et de travaux sur support numérique.

    Ces mesures, a indiqué la ministre, entreront en vigueur dès la signature des arrêtés interministériels d’application qui sont en cours d’élaboration. Elle a appelé les éditeurs, dans ce cadre, a répercuter ces mesures dans les prix de livres pratiqués actuellement et qu’elle a jugé d’excessifs.

    La ministre a indiqué, en outre, que d’ici la fin de l’année 2010, une rencontre entre le secteur de la Culture et celui de l’Education nationale aura lieu, pour, a-t-elle expliqué, parvenir à l’inscription dans les programmes d’enseignement l’obligation faite à tous les écoliers de lire au moins 4 ouvrages par année scolaire.

    La liste des ouvrages sera arrêtée d’un commun accord avec une priorité pour les grands auteurs nationaux, a-t-elle précisé. Mme Toumi a indiqué, par ailleurs, qu’une rencontre entre les représentants du secteur de la Culture et les professionnels du livre aura lieu, aussi, prochainement pour arrêter un stratégie dans le domaine de la diffusion et de la distribution du livre.

    APS

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