L’Etat algérien va-t-il désamorcer le scénario de la bombe à retardement ?

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Le sud de l’Algérie est devenu la problématique de l’heure. Oublié, pour ne pas dire méprisé, naguère par les projecteurs médiatiques, aujourd’hui le sud est à la Une partout sur les manchettes des quotidiens de la presse nationale. Et chacun y va de son commentaire, son analyse et sa vision. Mais tout le monde s’accorde à dire que le sud est une véritable bombe à retardement. Chômage massif, misère sociale, pauvreté extrême, déperdition scolaire et pénuries d’infrastructures publiques, toutes les conditions nécessaires à une explosion aux lourdes conséquences politiques sont réunies. Certes, le constat a été dressé depuis des années.

Toutefois, aujourd’hui, et depuis le début de l’année en cours, une étincelle est venue mettre le feu aux poudres.  L’incroyable incompétence du Gouvernement Sellal a fini par basculer l’ensemble de la totalité des citoyens du sud dans une profonde colère notamment parmi les jeunes qui souffrent de nombreux fléaux sociaux. A Ouargla, Illizi, Béchar, Tamanrasset, Tindouf, et ailleurs, les jeunes Algériens sont toujours consumés par le sentiment d’être considérés comme des citoyens de seconde zone.  Il aura fallu que l’initiative d’une marche populaire soit lancée pour que le Gouvernement prenne peur et se réveille de sa léthargie. Lundi soir, une instruction gouvernementale a établi de nouvelles mesures en faveur de l’emploi des jeunes et la lutte contre les disparités salariales. Des mesures concrètes à travers lesquels le Gouvernement espère stopper ce vent de révolte qui souffle sur le sud. Mais a-t-il réellement convaincu ces Algériens d’en bas qui réclament leurs droits sociaux et plus de considération ? C’est ce que nous allons tenté de savoir au fil de ce dossier…

 

 

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