Menaces et chantages contre les animateurs de Barakat

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 Après les accusations, voici venu le temps des menaces et des chantages. Les médias proches du pouvoir, à commencer par la chaine de télévision Ennahar, ouvrent un nouveau chapitre dans leur guerre contre les animateurs du mouvement Barakat et les autres opposants.

Avant d’être empêché de se rassembler cet après-midi, des figures du mouvement, à l’image d’Amira Bouraoui et d’autres militants, reçoivent des menaces de mort. Ainsi, la figure de proue de ce mouvement, la gynécologue Amira Bouraoui n’a pas pu aller travailler à cause des menaces de mort qu’elle reçoit. « Amira n’est pas allée au travail. Elle reçoit des menaces de mort sur son téléphone et sur sa page Facebook », témoigne un animateur du mouvement. Un autre militant a subi, lui, un kidnapping de quelques heures avant d’être relâché. C’est une opération d’intimidation pure et simple.

Plus que de la menace, d’autres animateurs de ce mouvement font face à des harcèlements et un chantage par l’argent. « Un des cadres du mouvement a reçu des propositions d’argent en contrepartie d’un passage d’auto flagellation sur la chaîne Ennahar. Heureusement qu’il a refusé l’offre », témoigne notre interlocuteur. Pendant ce temps, la campagne de dénigrement continue. La chaîne de télévision qui appartient à Anis Rehmani présente Mustapha Benfodil comme un agent à la solde de la France, tandis que le journaliste Mehdi Bsikri est mis sur le compte du Maroc. Les animateurs du mouvement Barakat (ça suffit !) ont décidé de riposter. Ils vont déposer plainte contre la chaîne de télévision et d’autres médias qui ont colporté des mensonges à leur égard.

Essaïd Wakli

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