Révolution Éducative en Algérie : La Fin du Programme Français dans les Écoles Privées Crée l’Inquiétude

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Révolution Éducative en Algérie : La Fin du Programme Français dans les Écoles Privées Crée l'Inquiétude

Une décision gouvernementale de ne permettre que l’enseignement du programme national en arabe dans les écoles privées en Algérie a pris de court les écoles qui enseignaient jusqu’à présent le programme français. Cette décision a plongé de nombreux parents d’élèves dans l’incertitude, et des interrogations abondent sur les réseaux sociaux.

L’inquiétude grandit, notamment chez les parents d’élèves dont les enfants ont suivi leur cursus scolaire en français, à l’exception de l’histoire et de la géographie. Les classes d’examen, telles que le brevet d’enseignement moyen et le baccalauréat, sont particulièrement touchées par cette soudaine transition linguistique.

Certaines écoles, bien que contraintes par une réglementation datant de 1991 à enseigner le programme national en arabe, profitaient du volume horaire « optionnel » pour dispenser également le programme français. Cette pratique, bien qu’illégale, était tolérée par le gouvernement.

La décision brutale d’interdire le programme français a pris de court les écoles et les parents d’élèves, qui avaient déjà investi dans des manuels et des ressources pour l’enseignement en français.

Les Enjeux Politiques de l’Éducation

Cependant, certains observateurs se demandent si cette décision est uniquement motivée par des considérations éducatives. Le contexte des tensions politiques entre l’Algérie et la France suggère que l’instruction gouvernementale pourrait être liée à une nouvelle politique linguistique visant à progressivement remplacer le français par l’anglais à l’école.

Ahmed Tessa, pédagogue, souligne que l’interdiction d’enseigner le programme français n’est pas nouvelle, mais que certaines écoles avaient outrepassé la loi avec la tolérance du gouvernement. Il remet en question les motivations derrière cette décision soudaine, évoquant le rôle de certaines écoles dirigées par des personnes plus intéressées par le profit que par l’éducation.

La décision abrupte d’interdiction ne prend pas en compte l’avenir des élèves déjà engagés dans le programme français.

Les Parents Face à un Futur Incertain

Les parents d’élèves sont maintenant confrontés à la tâche difficile de trouver des solutions pour leurs enfants. Ahmed Tessa suggère que les parents s’organisent et négocient avec les écoles. Certaines écoles ont déjà entamé des négociations pour continuer à enseigner le programme français.

Cependant, les solutions ne sont pas uniformes, et tout le monde n’a pas accès à des moyens tels que la visioconférence pour maintenir l’enseignement en français.

Pendant que les élèves se retrouvent pris au milieu de cette décision, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, a rappelé que la loi était claire : les écoles doivent appliquer le programme national. Il a précisé que des poursuites pénales et des fermetures seraient envisagées contre les écoles qui ne se conformeraient pas à la loi.

En conclusion, l’Algérie traverse une révolution éducative majeure qui soulève des questions sur les motivations sous-jacentes à cette décision et l’impact qu’elle aura sur les élèves et les écoles privées du pays.

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