Sahara Occidental : La Belgique dans le Collimateur du Roi du Maroc

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Sahara Occidental : La Belgique dans le Collimateur du Roi du Maroc

Lorsqu’il s’agit de la question épineuse du Sahara occidental, les relations internationales peuvent rapidement se transformer en un jeu diplomatique complexe, et cela ne fait aucun doute avec la récente « convergence de vues » entre l’Algérie et la Belgique. Ce rapprochement a provoqué l’ire du Roi du Maroc, Mohammed VI, qui semble déterminé à faire avancer sa politique dans cette région tumultueuse.

La Belgique sous Pression

Depuis sa normalisation des relations avec Israël en 2020, en échange de la reconnaissance par l’administration américaine de la souveraineté marocaine sur les territoires sahraouis occupés, le Maroc cherche à obtenir le soutien d’autres pays, en particulier au sein de l’Union européenne, pour consolider sa position au Sahara occidental.

La Belgique est la dernière cible du Roi du Maroc dans cette quête de soutien international. Quelques jours seulement après qu’une enquête de la RTBF ait mis en lumière les pratiques douteuses de l’ambassadeur marocain à Bruxelles, l’agence de presse marocaine MAP a rapporté une déclaration du porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères, suggérant un prétendu soutien de la Belgique au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental.

Cependant, il est important de noter que l’agence marocaine ne mentionne ni le nom du porte-parole, ni ne rapporte la déclaration dans son intégralité, contrairement à la pratique habituelle. La dépêche de la MAP se compose principalement de rappels sur les positions antérieures de la Belgique concernant ce conflit qui perdure depuis 1975. Elle rappelle que la Belgique avait simplement « apprécié » les efforts du Maroc pour trouver une solution au conflit, ce qui ne signifie pas un soutien inconditionnel.

Une Réaction Épidermique du Maroc

Selon des sources fiables, la réaction de la MAP serait une réponse « épidermique » à la visite du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères algérien, Lounes Magramane, à Bruxelles, où il a participé à la quatrième session des consultations politiques algéro-belges.

Au cours de cette réunion, les représentants des deux pays ont eu des « discussions constructives » sur la nécessité de respecter le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions de l’ONU sur le conflit. Cette position a été clairement exprimée par les autorités belges, ce qui a irrité le Maroc, qui cherchait à obtenir le soutien de la Belgique pour sa politique au Sahara occidental.

La « convergence de vues » entre la Belgique et l’Algérie, deux pays respectueux de la légalité internationale et des résolutions de l’ONU, en faveur du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, semble agacer le Maroc.

La Réalité sur le Terrain

Malgré les tentatives du Maroc de présenter le Sahara occidental comme une partie intégrante de son territoire, la communauté internationale, y compris l’ONU, reconnaît le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Ce conflit perdure depuis trop longtemps, et la recherche d’une solution définitive pour la dernière colonie en Afrique est essentielle.

Les « gesticulations » marocaines visant à obtenir un soutien international à la colonisation du Sahara occidental semblent de moins en moins efficaces. La Belgique, en exprimant son soutien au droit à l’autodétermination, rejoint le rang des pays qui respectent la légalité internationale et les droits du peuple sahraoui.

La Belgique est devenue un nouvel acteur clé dans le débat autour du Sahara occidental, suscitant l’attention du Roi du Maroc. Cette « convergence de vues » entre la Belgique et l’Algérie en faveur du droit à l’autodétermination pour le peuple sahraoui montre que la position marocaine ne trouve plus autant d’écho au sein de la communauté internationale.

Le débat sur le Sahara occidental se poursuit, et la Belgique, aux côtés de l’Algérie et d’autres pays, joue un rôle important dans la recherche d’une solution juste et définitive pour ce conflit qui dure depuis des décennies. La légalité internationale et les droits du peuple sahraoui restent au cœur de cette question complexe, et il est essentiel de continuer à les défendre.

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