Surcharge des urgences/ Les médecins accusent les patients 

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Si les services des urgences médicales au niveau des hôpitaux sont submergés juste après le f’tour, depuis le début du Ramadhan, c’est parce que de nombreux citoyens qui n’en ont pas vraiment besoin s’adressent à ces services au lieu de se rendre dans les polycliniques.

C’est pour réduire pression exercée sur les services des urgences médicales, au niveau des hôpitaux publics, que des responsables de CHU à Alger, ont insisté sur la nécessité de mieux coordonner entre les structures hospitalières, notamment par l’implication des polycliniques, afin de réduire la surcharge enregistrée dans les services des urgences médicales. A ce propos le chef de service des urgences et de réanimation au CHU Mustapha Pacha, le Pr. Amine Salmi, a souligné, dans une déclaration à l’APS, l’impératif d’améliorer la collaboration entre les établissements hospitaliers en matière de gestion des urgences médicales pendant le mois du Ramadhan. Même si tous les malades, 500 cas par jours selon le professeur Salmi, sont pris en charge, il n’en demeure pas moins que cette forte influence se répercute négativement sur la qualité des soins. Le spécialiste a souligné que « la qualité des prestations du service des urgences dépend des conditions de travail ».

De son côté, le directeur général de l’hôpital Mohamed Djemii a assuré que le personnel médical de l’Hôpital Zemirli fait l’objet d’agressions quasi-quotidiennes par des citoyens affluant aux urgences médicales et chirurgicales. Déplorant  cette attitude, le spécialiste a assuré que son hôpital était le seul Etablissement public de santé de proximité (EPSP) qui prend en charge les urgences médicales et chirurgicales 24h/24h, au niveau de la capitale et de la banlieue Est.

Dénonçant l’incivisme et la violence de certains patients, le responsable du service des activités sanitaires de l’hôpital, le Dr Mourad Ounani, a assuré que c’est ce genre d’attitudes qui empêche le bon fonctionnement de cette structure. Tous les spécialistes se sont accordés à dire que pour améliorer les prestations sanitaires dans les hôpitaux et notamment au niveau des urgences médicales, il était primordial de renforcer la coordination entre les structures et les établissements sanitaires pour alléger la pression sur les personnels de la santé publique et créer une instance de régulation pour la gestion des urgences médicales qui sera confiée aux services des urgences.

Nourhane S.

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