Tout le monde est gagnant … Le rapprochement algéro-italien dépasse l’énergie

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rapprochement algéro-italien

Algérie Italie: Vendredi dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a terminé une visite de travail officielle de trois jours en Italie, au cours de laquelle il a rencontré le président du pays Sergio Mattarella, le Premier ministre Mario Draghi et un certain nombre de responsables.

La visite a abouti à l’approbation de cinq accords, dont le plus important est celui signé entre Sonatrach et ENI pour accélérer le développement des champs gaziers découverts en Algérie.

Les deux pays ont également signé des accords dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d’argent, la lutte contre le financement des groupes terroristes et le transfert de l’expérience de création de petites entreprises émergentes.

Cette visite fait suite à celle que le Premier ministre italien a effectuée en Algérie le 11 avril et a abouti à la signature d’un accord visant à augmenter de 9 milliards de dollars l’approvisionnement en gaz algérien de l’Italie.

Depuis Rome, Tebboune a révélé la volonté de l’Algérie de renforcer encore ses relations avec l’Italie, et de faire plus de découvertes ensemble, ce qui permettrait d’augmenter les approvisionnements et de devenir un distributeur de gaz en Europe.

Le partenariat entre les deux pays ne s’arrêtera pas dans le domaine des hydrocarbures et des énergies renouvelables, mais s’étendra à d’autres domaines agricoles et industriels, tels que la construction navale, les industries militaires et les petites et moyennes entreprises, selon Tebboune.

La visite du président Abdelmadjid Tebboune en Italie a pris de l’importance dans le domaine économique, ainsi que le renforcement des relations économiques, notamment dans les domaines énergétique et institutionnel.

En contrepartie de ce grand rapprochement entre l’Algérie et Rome, annoncé par Tebboune depuis sa prise de fonction. Que gagnera l’économie nationale de l’expérience de l’économie italienne ?

relation de complémentarité

Selon l’économiste Aya Abderrahmane, les relations économiques entre l’Algérie et l’Italie en sont une d’intégration, étant donné que l’économie italienne est productive, tandis que l’économie algérienne est rentière.

Abderrahmane a expliqué que cette intégration économique est représentée par le besoin de l’Italie en produits énergétiques, notamment le gaz, et le besoin de l’Algérie en intrants de production, comme les machines produites par l’Italie, dont les générateurs d’électricité.

L’expert estime que les relations économiques entre les deux pays peuvent se développer dans la période à venir, pour devenir une relation de partenariat, permettant l’investissement dans l’industrie pétrochimique qui caractérise l’économie italienne, en plus de l’exploitation par l’Algérie de l’expérience italienne, à travers les petites et moyennes les entreprises du domaine industriel et les intrants de production.

Le renforcement des relations de l’Algérie avec Rome a été contré par une tension notable dans les relations politiques et économiques avec la France et l’Espagne, qui a été soulignée par le président Tebboune, lorsqu’il a déclaré qu' »il y a des raisons historiques derrière cela, concernant la position de l’Italie avec l’Algérie en difficulté circonstances, car c’est le seul pays qui n’a pas arrêté ses vols. .”

coopération énergétique

De son côté, l’économiste et énergéticien Abderrahmane Mebtoul a confirmé que l’Italie reste le premier client énergétique de l’Algérie, puisqu’elle importe plus du tiers du gaz algérien exporté annuellement.

En 2021, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont élevés à 8,5 milliards de dollars, dont 6,24 milliards de dollars d’exportations algériennes vers l’Italie et 2,26 milliards de dollars d’importations en provenance du pays européen, selon l’APS.

Le secteur des hydrocarbures occupe une place importante dans les relations économiques algéro-italiennes, selon l’expert Mebtoul, et l’attribue au « partenariat entre le groupe Sonatrach et le groupe énergétique italien Eni, où les deux groupes exploitent le gazoduc Transmed qui relie l’Algérie à l’Italie, avec une capacité de 32 milliards de mètres cubes. » Sa capacité totale n’est pas encore exploitée, car elle transporte environ 22 milliards de mètres cubes de gaz algérien.

Dans une étude analytique de l’expert Abderrahmane Mebtoul a expliqué l’importance de la visite du président Abdelmadjid Tebboune en Italie dans la diversification de la coopération économique « dans le domaine de l’énergie et le renforcement des secteurs hors hydrocarbures dont les infrastructures, petites et moyennes entreprises, innovation technologique et agro-industrie.

Dans ce contexte, Mebtoul a souligné que l’Algérie bénéficiera de cette convergence économique de l’expérience de l’Italie en matière d’intégration du secteur parallèle avec le secteur officiel, et de redynamisation des petites et moyennes entreprises, en s’appuyant sur l’adaptation aux situations sociales de l’Algérie dans le cadre de sa réformes structurelles, qui seront décisives entre 2022/2025, indiquant la nécessité de concilier efficacité économique et cohésion sociale.

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