Un deuxième scandale de corruption secoue le Parlement européen impliquant 20 députés espagnols du Parti socialiste

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scandale de corruption secoue le Parlement européen

Un nouveau scandale financier secoue le Parlement européen, impliquant vingt députés espagnols du Parti socialiste, selon une enquête menée par le site européen « Oractive ».

Les députés sont accusés d’avoir exploité les fonds alloués par l’Union européenne au gouvernement espagnol pour la revitalisation de l’économie, en obtenant des projets financés par les enveloppes financières européennes en échange.

Le scandale a lieu sur les îles Canaries et est lié à un réseau criminel comprenant des membres du parti, des hommes d’affaires et des anciens membres de la police militaire. Les appels d’offres et les contrats publics espagnols ont été manipulés pour profiter des systèmes financiers de l’Union européenne.

Le scandale, connu sous le nom de « Mediador », survient trois mois avant les élections régionales, ce qui suscite l’inquiétude au sein du Parti socialiste espagnol. Les partis du parti de Sanchez ont exprimé leur « honte », « douleur » et « colère » face à l’affaire, mais doutent que la destitution de l’eurodéputé suffise à éviter l’impact négatif sur les élections régionales et municipales prévues le 28 mai prochain.

Le Parti populaire espagnol a appelé le Parlement à faire toute la lumière sur le scandale et a demandé la création d’une commission parlementaire pour enquêter sur l’affaire.

Le parti a également demandé la comparution de la ministre de l’Économie, Nadia Calvino, devant le Sénat en tant que chef d’une fondation qui aurait approuvé des contrats d’une valeur de plus de deux millions d’euros pour les personnes impliquées.

L’affaire « Mediador » a été découverte il y a plus d’un an et porte le nom de l’homme d’affaires Marco Antonio Navarro, qui faisait le lien entre les membres du Parti socialiste des travailleurs à la tête de l’organisation et d’autres hommes d’affaires espagnols.

Plusieurs personnes ont été arrêtées le 14 février, dont le commandant de la Garde civile, le général à la retraite Francisco Espinosa Navas, accusées de corruption, trafic d’influence, blanchiment d’argent, falsification de documents et appartenance à une organisation criminelle.

Juan Bernardo Fuentes Curbelo, ancien membre du Parlement européen socialiste, est également impliqué dans le complot. Il a profité de sa position de député au Parlement espagnol pour organiser des visites au bureau d’Espinosa Navas, au siège de la Garde civile à Madrid.

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