Vente de l’OM : L’Arabie Saoudite, une promesse qui s’éloigne ?

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Vente de l'OM : L'Arabie Saoudite, une promesse qui s'éloigne ?

Marseille Foot: À l’approche de la fin de l’année 2023, l’Olympique de Marseille semble toujours fermement ancré dans les mains de Frank McCourt, et les espoirs de vente à l’Arabie Saoudite semblent vaciller. Malgré les spéculations enflammées, le mercato d’hiver se profile sans les avancées attendues.

L’Annonce Qui A Secoué la Toile

Le 3 novembre dernier, le journaliste de Canal+, David Berger, a jeté un pavé dans la mare en évoquant la vente imminente de l’Olympique de Marseille. Sur les ondes de la chaîne cryptée, il a lancé une bombe : « C’est l’Arabie Saoudite qui est intéressée pour racheter le club. On parle de 400 millions d’euros et de 200 millions d’euros d’enveloppe pour recruter et ce serait peut-être pour janvier donc cela se précipite. » Cette annonce a fait l’effet d’une déflagration, laissant les supporters de l’OM et les amateurs de football dans un état d’excitation fiévreuse.

Les Promesses Envolées

Pourtant, depuis cette révélation fracassante, le silence a envahi les coulisses. David Berger n’a plus jamais évoqué ce dossier, mais son annonce plane toujours dans l’air. Thibaud Vézirian, spécialiste de la vente de l’OM, a préféré ne plus parler du mois de janvier, reportant l’échéance à juin ou à une date ultérieure, évitant ainsi tout embarras. La réalité semble indéniable : il n’y aura pas de cession du club phocéen en janvier. Le Fonds Public d’Investissement d’Arabie Saoudite (PIF) ne viendra pas injecter des fonds colossaux pour propulser l’OM au sommet du marché des transferts.

Pablo Longoria, le directeur sportif de l’OM, a été on ne peut plus clair. Marseille pourra recruter, mais dans les limites imposées par la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG), et non celles d’un repreneur qui était censé rivaliser avec un consortium de richissimes Saoudiens et Indiens. L’attente fébrile des supporters se heurte à la réalité financière du football.

Les Railleries Sur les Réseaux Sociaux

Sur les réseaux sociaux, certains supporters, lassés des promesses non tenues, se sont moqués de la situation. « En janvier, y’aura rien, et en septembre 2024, y’aura toujours rien, et les comptes ne seront toujours pas fermés. Quelle bande de gogoles, » ironise un fervent supporter de l’OM. Les annonces et les déclarations tonitruantes se suivent et se ressemblent, créant un feuilleton sans fin.

Pourtant, derrière ces moqueries et cette impatience, se cachent des rêves brisés. Les supporters de l’OM, qui ont enduré tant de tumultes ces dernières années, avaient placé de grands espoirs dans la vente du club. L’idée de voir des investisseurs puissants insuffler une nouvelle ère de succès était séduisante. Mais il semble que la réalité soit plus complexe que ne le laissaient entrevoir les déclarations optimistes.

Les Coulisses d’une Négociation

Pour comprendre l’imbroglio de cette vente, il faut plonger dans les coulisses d’une négociation qui s’est avérée plus difficile que prévu. L’Arabie Saoudite, représentée par le Fonds Public d’Investissement (PIF), avait montré un intérêt indéniable pour l’OM. Les chiffres avancés, 400 millions d’euros pour l’acquisition du club et 200 millions d’euros pour le mercato, semblaient alléchants.

Cependant, la réalité des négociations s’est révélée plus ardue. Les détails financiers, les garanties, les clauses, tout a été scruté à la loupe. L’OM, club emblématique du football français, n’était pas une simple affaire. Frank McCourt, le propriétaire actuel, ne comptait pas brader son joyau sans une offre à la hauteur de ses attentes.

L’Arabie Saoudite, un Partenaire Imprévisible

L’Arabie Saoudite elle-même est un acteur imprévisible sur la scène footballistique. Le royaume saoudien a multiplié les investissements dans le sport ces dernières années, notamment en organisant la Super Coupe d’Espagne et en soutenant la création de la Ligue Arabe des Nations. Cependant, les ambitions du PIF saoudien ont suscité des interrogations quant à ses véritables motivations.

Le Rôle de la DNCG

Le DNCG, gendarme financier du football français, a également joué un rôle crucial dans ce dossier. Ses restrictions et contrôles rigoureux ont contraint l’OM à naviguer avec précaution dans les eaux agitées de la vente. La DNCG veille à la pérennité financière des clubs et à l’équité de la compétition, ce qui signifie que les investisseurs étrangers doivent se plier à ses règles strictes.

La Persévérance des Supporters

Malgré les déceptions, les supporters de l’OM restent fidèles au club. Leur passion indéfectible transcende les vicissitudes du mercato et des négociations. Ils attendent patiemment que l’avenir du club se dessine, que ce soit sous le joug de l’Arabie Saoudite ou avec d’autres investisseurs potentiels.

En ce début de 2024, l’Olympique de Marseille demeure la propriété de Frank McCourt. Les espoirs suscités par les annonces fracassantes ont cédé la place à la réalité des négociations complexes et des contraintes financières. L’Arabie Saoudite n’a pas encore conquis le cœur de l’OM, mais le feuilleton de cette vente continue d’écrire ses chapitres imprévisibles. Les supporters, toujours présents, attendent avec impatience de voir quel avenir se dessinera pour leur club légendaire. Une chose est sûre : l’OM, avec son histoire et son aura, restera un acteur majeur du football français, que ce soit sous le drapeau saoudien ou dans une autre dimension.

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