Vidéo – Hommage à la jeune Amel, égorgée pour avoir refusé le diktat des terroristes

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Elle s’appelle Amel Zenoune Zouani. Elle fut une jeune fille pleine d’espoirs et elle avait tout l’avenir devant elle. Et au moment où son pays, l’Algérie, était à feu et à sang, cette jeune femme avait refusé de se plier au diktat des groupes terroristes qui faisaient régner la terreur au centre du pays notamment sur la plaine de la Mitidja où des populations civiles furent massacrées et assassinées. 

Parce qu’elle avait voulu continuer ses études et jouir de ses droits de citoyenne à part entière, elle fut égorgée par des terroristes assoiffés de haine et de fanatisme le 26 janvier 1997 tout près de Sidi Moussa, plus exactement sur la route de Benidja alors qu’elle revenait par bus de son université. Ce crime barbare a été perpétré en plein Ramadan, le 17e jour, un mois sacré de pitié et piété. La jeune femme fut donc sauvagement assassinée, ce qui n’a pas manqué de susciter à l’époque une grande émoi au  sein de l’opinion publique algérienne.

Et aujourd’hui encore, l’indignation et la consternation ne se sont pas estompées puisque ce crime demeure presque impuni, comme de nombreux autres crimes commis durant la décennie noire.

Et pour ne pas oublier cette martyre qui a résisté courageusement à l’obscurantisme que tentait d’imposer des groupes armés, un collectif citoyen a organisé le 26 janvier dernier sur les lieux de ce crime abject à Sidi Moussa. Une dizaine de citoyens ont mis en terre un plant de jasmin et ont allumé 17 bougies rouges en hommage à cette jeune femme algérienne, quelque part le symbole de la féminité meurtrie des Algériennes pendant cette sinistre période. Une minute de silence a été également observée par ces citoyens en mémoire d’Amel et toutes les victimes du terrorisme qui a endeuillé des milliers de familles algériennes à travers tout le pays. La famille de la défunte victime a participé également à cette cérémonie, l’une des rares initiatives organisées en Algérie où les victimes de la décennie noire sont souvent, pour ne pas dire presque toujours, tombés dans l’oubli.

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